Les services du FMI ont conclu avec les autorités sénégalaises un accord concernant les mesures économiques et financières qui pourraient permettre l’approbation de la troisième revue du programme appuyé par l’instrument de coordination de la politique économique (ICPE) et soutenir un accord de financement sur dix-huit mois au titre de la facilité de crédit de confirmation (FCC) et du mécanisme d’accord de confirmation, pour un montant total de 350 milliards de FCFA, selon un communiqué. Cet accord de financement sera exécuté parallèlement à l’ICPE.
En 2020, dans un environnement marqué par la pandémie de COVID-19, la croissance économique a été supérieure aux attentes, avoisinant 1,5%, principalement grâce à une production agricole exceptionnelle, alors qu’une contraction de 0,7% était prévue. La reprise économique en 2021 fait face à des conditions défavorables liées au prolongement de la pandémie de COVID-19 et à la hausse des cours des produits de base.
Les autorités ont révisé leurs priorités budgétaires pour 2021-23 afin de tenir compte de la conjoncture économique moins favorable, de soutenir la campagne de vaccination contre la COVID-19 et de mettre en œuvre un programme d’urgence de soutien à l’emploi des jeunes, tout en gardant pour objectif de revenir progressivement à un déficit de 3% du PIB d’ici à 2023.
« Le nouvel accord de financement, au titre duquel le Sénégal demande accès à 453 millions de DTS (soit 140% de sa quote-part au FMI, environ 650 millions de dollars ou 350 milliards de francs CFA), contribuera à soutenir la riposte des autorités face à la crise sanitaire et à promouvoir la relance de l’économie. Il s’appuiera sur les objectifs de réforme du programme ICPE en cours et sera exécuté parallèlement à ce dernier », a déclaré Mme Deléchat.
« La pandémie de COVID-19 a durement touché l’économie sénégalaise en 2020. Selon les estimations préliminaires des autorités, la croissance économique est tombée à 1,5%, contre 4,4% en 2019. Une production agricole exceptionnelle et un secteur secondaire résilient ont contribué à éviter une récession, mais les secteurs des hôtels-restaurants, du tourisme et du transport ont subi une forte contraction. Les mesures de restriction des mouvements de la population prises pour endiguer la propagation de la pandémie ont mis en difficulté des millions de travailleurs, en particulier ceux évoluant dans le secteur informel. La bonne mise en œuvre du programme de résilience économique et sociale (PRES) par le gouvernement, avec le soutien financier des partenaires au développement du pays, a contribué à renforcer la résilience sanitaire et à atténuer les pertes de revenus des ménages et des entreprises.