Recevant une délégation de l’université de Princeton, avait saisi l’occasion pour exposer les grandes ambitions qu’il nourrit pour sa ville natale. Le Sénégal n’a pas besoin d’un passé industriel large, il suffit de développer la Biologie et la Science de l’information.
Idrissa Seck : Pour développer l’Afrique, il faut des experts en biologie et science d’information.
Je veux faire de Thiès, la capitale mondiale de la science, le projet est colossal mais j’y croit fermement. Nous avons des cerveaux brillants, les Sénégalais le prouvent quotidiennement dans les grandes universités du monde et les grandes écoles. Nous avons des professeurs avec un très grand potentiel, il faut maintenant une organisation capable de mettre en place des institutions fortes, financièrement autonomes et capables de garantir l’égale chance d’accès à l’éducation. Et cela doit commencer dès le départ.
Le fait que notre pays soit choisi par une université d’un tel prestige et de ce rang mondial, doit nous inspirer à préserver les atouts qui ont fait qu’on ait pu penser à nous, c’est-à-dire d’abord notre stabilité et notre sécurité, notre démocratie et notre respect de la règle de droit. C’est cela le travail de tous les Sénégalais.
Le Sénégal possède une plate-forme de base capable de nous permettre de générer des institutions de qualité comparables à celles de Harvard, Princeton, Polytechnique en France C’est le but que je poursuis à l’occasion de ces différentes rencontres. Tous les projets lancé comme le Cybercampus entre autres, sont dérivés des échanges que j’ai eus au niveau de Princeton. Pour développer les secteurs de la Biologie et de la Science de l’information, c’est-à-dire informatique et télécom, le Sénégal n’a pas besoin d’un passé industriel large, il lui faut juste des étudiants brillants, capables de cultiver des bactéries en laboratoire, de concevoir et de rédiger des logiciels.