Le feu qui s’est déclaré le 19 décembre 2020, sur le puits de SA-2, dans le village de Dieuleuk Peul, a été éteinte durant quelques heures ce mardi 26 janvier 2021, conformément à la stratégie qui a été retenue. Sur les trois options retenues de la phase 1, une opération d’extinction et de neutralisation du gaz a été mise en œuvre avec injection de « brine » (un mélange d’eau et de sel) à travers des ouvertures sur le BOP.
L’opération a démarré par le refroidissement de la structure suivi de l’extinction de la flamme avec les jets d’eau. Trois minutes après, la flamme a été maitrisée et éteinte. A la suite, les équipes se sont attaquées à l’arrivée du gaz par injection de « brine », selon un communiqué conjoint de Petrosen et Forteza.
D’après notre source, pour cette opération, les techniciens avaient besoin en effet d’éteindre la flamme pour permettre aux équipes de mieux travailler et de se rapprocher au plus des installations du puits. L’opération de pompage a pris fin vers 15 h 30 mn car le résultat attendu n’a pu être obtenu ; les équipes techniques ont procédé au rallumage de la flamme après avoir retiré les équipements et les engins. Cette opération fera l’objet d’une évaluation technique exhaustive pour préparer les phases suivantes.
Le feu maitrisé pendant quelques heures
Pour rappel, voilà quatre semaines qu’un incendie sur un des puits de gaz s’est déclenché dans le village de Dieuleuk Peul à Ngadiaga, commune de Notto Gouye Diama. L’opération pour la maîtrise du puits et l’extinction du feu, complexe et délicate, est menée par une équipe de la société américaine Haliburton appuyée par les techniciens sénégalais et les sapeurs-pompiers.
“La manœuvre est déclinée suivant trois phases consistant d’abord, après la sécurisation du périmètre, à dégager tous les débris autour du puits afin de permettre une évaluation exhaustive de l’état des installations du puits, suivi d´une seconde phase qui consiste à avoir accès au puits de manière à couper les équipements de surface qui ont été affectés par l’incendie, à poser un équipement temporaire permettant d`injecter dans le puits du brine (un mélange d’eau et de sel) afin de stopper les venues de gaz naturel en surface, et une troisième phase consistant à installer de nouveaux équipements de protection du puits (BOP, tête de puits etc.)”, poursuit le communiqué
La première phase a été un franc succès malgré la masse et le poids des engins et autres appareils de forages calcinés par la flamme. Cette opération, qui nécessitait plus d´une semaine d’intervention, a été effectuée très rapidement en une journée par les équipes d’intervention. Les équipes ont entamé concomitamment les préparatifs pour la deuxième phase en procédant à l’installation des équipements et autres installations, y compris la création d’un bassin d’eau d’une capacité de 4000 m3, d’un réseau alimentant les lances à eau, etc.
Durant plusieurs jours, les équipes ont effectué plusieurs assauts sur la flamme ce qui leur a permis d’évaluer la pression de sortie du gaz ainsi que les différents orifices au niveau desquels la sortie s’effectue. Ce travail a permis aux équipes d’avoir une meilleure idée de la situation, pour dresser un plan de sécurisation du puits dans les normes et standard en HSE.
Le gaz naturel qui remonte en surface est brûlé à travers la tête de puits. Malgré le caractère impressionnant des flammes, cela présente moins de danger qu’une sortie de gaz sans flammes. Le site est sous la protection de la gendarmerie et des sapeurs-pompiers qui veillent jour et nuit pour sécuriser les lieux. Toutes les dispositions nécessaires ont été prises pour assurer la sécurité des populations de la zone, aussi bien sur le plan de la santé et de l’environnement. Contrairement aux dires, le gaz naturel du puits qui brule ne contient aucune composante toxique, notamment l’hydrogène sulfuré, à même d’impacter la santé des populations et des équipes d’intervention.