Trois faits d’une certaine gravité ont retenu l’attention de tout observateur, durant le week end dernier. Chacun des faits a forcément des répercussions sur notre démocratie, malmenée depuis un certain 25 mars 2012.
Mamadou Bamba Ndiaye, Ancien Ministre, militant du Grand Parti
Du jamais vu. Les jeunes aperistes de Guediawaye ont déchiré l’arrêté de Ousmane Ngom de 2011, interdisant les manifestations dans Dakar-Plateau. Dimanche dernier, une fraction des jeunes de la Cojer (Convergences des Jeunesses Républicaines) ont défilé jusqu’aux grilles du Palais de la République, pour tordre le bras au Président Macky Sall, en vue de la réinvestiture de du frérot Aliou Sall sur la liste des députables!
Plus grave, ce que le préfet de Dakar avait refusé naguère à Mankoo Wattu Senegal, arguant de l’existence du fameux arrêté d’Ousmane Ngom, vient d’être foulé au pied par les jeunes aperistes, sans aucune autorisation préalable –Royaume marron-beige quand tu nous tiens-. Ce simple fait montre combien il serait dangereux de faire du frère et de l’oncle du Président de la République des députés a fortiori Président et Questeur de l’Assemblée nationale.
Avec cette violation fragrante des lois républicaines, sans que personne ne bouge pour les arrêter, démontre, s’il en était encore besoin, que notre pays est ramené au niveau d’une république banania où règnent le népotisme, l’impunité et le favoritisme et l’actuel ministre de l’Intérieur n’est pas le profil adéquat pour organiser les élections législatives. Imaginez un seul instant, les jeunes du PDS ou du Grand Parti marcher sans autorisation vers le Palais…
Rien qu’une telle bourde d’une gravité extrême, dans un État démocratique, qui se dit de droit, aurait dû valoir au ministre de l’Interieur son portefeuille. Mais à Ndoumbelaane c’est le “Neddo Ku bandoumisme” qui régit le fonctionnement des institutions de la république !
Certains observateurs ne manquent pas de souligner,d’ailleurs, que cette pseudo manif’ n’était qu’ un coup, monté de toute pièce, pour donner l’impression que le frère du Président est un homme populaire dans la banlieue. L’autre fait grave qui a retenu l’attention de tout le monde, est le deuil national de 3 jours , annoncé officiellement depuis le vendredi 14 avril, mais qui n’a pris effet, qu’à partir du mardi 18 avril 2017 ! L’initiative est, certes louable, mais l’on peut bien se demander, si le daclage ne serait dû qu’aux festivités du Week end ( soirée Référendum Wiri Wiri au Grand Théâtre et le marathon de Dakar, initié par le citoyen français Sebastien Bottari ) entre autres ?
En tout état de cause, le décalage insolite ainsi observé, intrigue plus d’un ! Le 3 éme fait est-naturellement-la démission de Mamadou Ndoye « Mendoza », désormais ex-secrétaire général de la Ligue démocratique (LD) suite à la décision de son parti de continuer à se faire remorquer par le TER nommé Apr. L’évènement n’est pas politiquement anodin. Il nous con forte dans l’idée que les Sénégalais savent s’accrocher aux strapontins à tout prix. Difficile de voir, un parti politique entrer et sortir indemne d’un gouvernement élargi. Il y a toujours, des éléments qui réticents qui théorisent « Sissou » au moment du départ, préférant rester aux prairies pour mieux brouter de l’herbe marron-beige !
Certains disent qu’après avoir morcelé l’Afp et le Ps, voilà que Macky le bourreau des partis alliés, scinde la Ld en deux tranches, en détachant, cette fois, la tête du reste du corps. Ceci amène les politologues avertis à se demandent maintenant : Comment Bennoo Bokk Yakaar, pourrait-il désormais gagner des élections, avec des partis amputés de la partie utile ?
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