Karim, les insurmontables haies…

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C’est en vieil ami d’Abdoulaye Wade, en ayant été le médiateur en l’an 2000, lors de l’élection présidentielle, entre lui et Abdou Diouf, sous les regards des témoins Habib Diouf et Karim Wade, que je pense avoir la légitimité d’écrire ici que le fils Wade n’est pas prêt ni apte à diriger le Sénégal. Je m’adresse aux militantes et militants du PDS. Je vous ai toujours dit que miser sur Karim Wade, c’est mettre ses billes sur un cheval habitué des ratages, absences et renonciations. Sa communication primaire prouve qu’il ne s’est pas bonifié.

Sept ans au Qatar sans avoir une finesse intellectuelle et conceptuelle. Le voir compter sur des reliques qui l’avaient entraîné dans ses bêtises népotiques, c’est trop court pour porter un pays. S’est-il formé, a-t-il fait un MBA? Un Phd ? Une carrière professionnelle qui pourrait impressionner? Qui l’a jamais vu sur un plateau de télé genre Aljazeera? Faire une tribune sur un grand enjeu? Être l’invité d’une grande émission dominicale genre Opinions, Grand Jury, Objections? Parle-t-il wolof ? Français dense? Anglais? Kalama Arabia? Comprend-il quoi que ce soit dès défis géopolitiques, économiques, sociaux, culturels et tant d’autres y compris ceux liés à la 4ème Révolution industrielle ? Pas sûr…

A-t-il été d’un quelconque apport dans les luttes contre les reculs démocratiques? Contre les tueries? Contre les détournements des deniers publics? A-t-il coupé ses liens sulfureux avec les gens qui l’avaient accompagné dans le saccage des biens du Sénégal quand, tout puissant pendant la présidence de son père, il n’en faisait, arrogant, qu’à sa tête…

En politique, le name recognition est un atout. Porter le nom Wade vous fait connaître aisément. Mais ce n’est pas suffisant pour prétendre au leadership du Sénégal. Sauf si, comme du temps où son père parlait démocratiquement mais rêvait monarchiquement jusqu’à envisager une dévolution familiale, de père en fils, du pouvoir, il s’imagine, de droit divin, destiné aux plus hautes charges institutionnelles de notre pays.

Concédons lui, à sa décharge, que vivre dans un univers onirique est donné à n’importe qui. La réalité est cependant plus compliquée et…simple. En un mot, cela revient à dire que non seulement l’affaire n’est pas pliée d’avance mais, surtout, que ce qui avait échoué lamentablement en Juin 2011, Mars 2012, a encore moins de chances de se matérialiser dans le contexte politique actuel. Et puis Karim, sur qui pèsent de lourdes charges et amendes, osera-t-il…rentrer ?

Dans ce Sénégal où des escadrons de la mort, lâchés par leur promoteur, Macky l’assassin, rôdent dans la nature, c’est un conseil de prudence que je m’applique et que je lui conseille. Le préalable devrait être le retour d’un vrai État de droit, sous la garantie d’institutions équidistantes et celles de l’extérieur ayant la mission de veiller au respect de la règle de droit. Nous en sommes loin! Toutes choses étant égales par ailleurs, je lui dis bonne chance mais dou yomb, ce ne sera pas une partie de thé dans le désert Qatari.

La politique, comme la révolution, ce n’est pas une fantasia sur des chameaux entre souks et palaces. C’est un jeu sale qui induit d’avoir les mains dans le cambouis. L’image fantomatesque, en pyjama et tête chauve (souris), qui fait penser à un diable surgi de sa boîte, qu’il a donnée de lui sur les réseaux sociaux, le rend encore moins sympathique que jamais. Clairement, ce type n’est pas taillé pour un leadership politique…Wade-fils n’est pas le clone de son père, le teigneux et madré, ingénieux et industrieux Abdoulaye, le militant de la démocratie devenu, par dégénérescence paternelle, un autocrate monarchisant ayant failli ! Il faut mettre fin à cet infect conte des milles et une nuits, le cirque a trop duré !

Extrait sur la page Facebook du journaliste et opposé exilé Adama Gaye

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