Par Ndiaga SOUMARE, Inspecteur Principal des Douanes
Article 21 de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme : 1..Toute personne a le droit de prendre part à la Direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l’intermédiaire de représentants librement choisis.
2..Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d’égalité, aux fonctions publiques de son pays.
3..La volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s’exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote.
Il est, par conséquent, injuste de refuser au capitaine DIEYE, démissionnaire de l’armée ce que l’on a accepté pour le juge DEME, démissionnaire de la magistrature.
De toute façon, il est contraire aux Droits de l’Homme de contraindre un officier, un magistrat, un fonctionnaire… à devoir démissionner de ses fonctions pour pouvoir présenter sa candidature à une quelconque élection. L’héritage ”dictature molle de Senghor”, pour paraphraser Alioune TINE, doit être dépassé en ce 21éme siecle.
Respect et gratitude à Monsieur Abdoulaye NDOUR pour avoir défendu les corps militaires et paramilitaires au prix des ses fonctions de DMG de la Présidence de la République. Vous venez de boire le calice jusqu’à la lie à la place de nombre de fonctionnaires de l’Etat brimés et instrumentalisés depuis les indépendances.
Pendant ce temps, je lisais un communiqué de l’armée, sur les réseaux sociaux, assez surprenant du reste. D’abord, le communiqué de l’armée n’a visé aucune mesure disciplinaire prise, en 2017, contre le capitaine DIEYE, alors qu’en droit, la sanction, toujours prévue par un texte, est obligatoirement formalisée par un acte. Et cela du blâme à la radiation.
Ensuite, le communiqué de l’armée parle d’un éventuel déclenchement d’une procédure disciplinaire devant conduire à la radiation du capitaine DIEYE. Or, c’est bien sa radiation qu’il sollicite à travers sa lettre de démission.
N’est ce pas plus facile de lui accorder sa démission que de vouloir faire toute une gymnastique procédurale, pour l’honneur, et qui finira par acter la demande de démission du capitaine donc sa radiation? Tout ceci montre, comme rappelé par Monsieur NDOUR, que les textes de lois des années 60 sont dépassés et anachroniques. Arrêtons la mystification et la sacralisation.