Par Massirin SAVANE
A mon humble avis, les débats suscités ça et là sur le territoire national par l’octroi de terres de cultures à des particuliers doivent être vidés pour une amélioration de notre loi sur le domaine national.
Notre agriculture doit se moderniser et se développer; pour cela, elle doit marcher sur ses deux jambes; pour produire assez transformer pour consommer et exporter les exploitations familiales vont inéluctablement cohabiter avec de grandes exploitations à vocation commerciale pour l’agrobusiness.
Evidemment, il est préférable que ces grandes exploitations appartiennent à nos champions nationaux sans transformer nos producteurs en ouvriers agricoles; autremendit, nous ne devons pas tomber dans le piège des latifundia; ceci est un premier défi; un partenariat pourrait se lier à ce niveau.
Ensuite, un vrai cadastre rural doit voir le jour pour inclure le foncier dans les premiers facteurs de productions. Je ne crois cependant pas qu’il faille permettre aux producteurs, dans ce contexte de pauvreté rurale, de pouvoir disposer de leur terre comme bon leur semble. La terre doit certes permettre au producteur d’accéder à des ressources pour financer son activité car les subventions ne seront pas éternelles (garantie, bail emphytéotique etc.) mais sans possibilité de perte de propriété par bradage; voilà le second défi.
Le troisième défi est de donner un pouvoir consultatif contraignant aux groupes organisés (Associations de producteurs, Asc, chefs de villages et chefs coutumiers etc.) du terroir pour toute allocation de terres de cultures par les élus et/ou l’administration.
Administrateur du FSDR