Dans notre imaginaire collectif, fleuves et mers sont source de bien-être matériel pour les populations, ressources naturelles à la disposition des hommes et des femmes. La pêche au Sénégal, on dit, fait travailler 600 000 personnes dans les secteurs surtout informels de l’économie. Ce chiffre fourni par le gouvernement n’augmente pas trop au fil des ans, ce qui est en soi bien curieux, au regard de la croissance naturelle de la population.
Cela fait des années que j’insiste pour dire que la transformation structurelle de notre économie passe par celle des secteurs informels. Or, tel n’est pas l’agenda des partenaires techniques et financiers, mentors de Macky Sall and Co. C’est le secteur moderne à leur disposition que gèrent ses ministres en charge de la coopération internationale. La coopération internationale n’est pas l’économie. Le régime FayeSall est complètement passé à côté avec ses PSE, PUDC, PUMA, l’alignement infini des P qui fait la perte de notre vaillante jeunesse. Les secteurs informels sont transversaux à toute l’économie, il n’est pas sérieux de les confiner au commerce ou à l’artisanat.
La pêche est en crise profonde et une de ses manifestations est la reprise des convois Barsakh. Il est aussi bon de rappeler que la perception de la pauvreté dépend des inégalités de revenus dans la société. C’est un fait que le régime de Macky Sall a généré des milliardaires à partir des marchés publics, des semences, des engrais, des offres spontanées, des fonds politiques, des deals à la Frank Timis et j’en passe. Ces milliardaires à la vie ostentatoire diffusée dans les réseaux sociaux font miroiter aux jeunes qu’on peut devenir milliardaire facilement. Certains s’engagent dans les formations politiques des prédateurs de BBY et d’autres prennent des risques dans les pirogues vers l’Espagne. Des jeunes sont avec nous dans le combat patriotique pour la gouvernance démocratique et changer le Sénégal. C’est la bonne voie, Tekki fii, c’est possible.