La Mission du Fmi satisfaite de la situation économique du Sénégal

Eco-Finance

L’économie sénégalaise se porte bien. C’est du moins l’avis d’

Edward Gemayel, chef de la Mission du Fmi pour la dernière revue du Programme soutenu par l’Instrument de Coordination de la Politique Economique, la Facilité de Crédit de Confirmation et l’Accord de Confirmation qui a séjourné à Dakar du 4 au 15 novembre 2022. «Nous avons évalué les performances économiques du Sénégal par rapport à ces dernières années et nous estimons que l’économie se porte relativement bien, par rapport aux autres économies de la sous-région et par rapport à la conjoncture internationale, notamment la guerre en Ukraine et la crise alimentaire mondiale», déclare Edward Gemayel. «Globalement, la performance est bonne. Un 1/3 des réformes structurelles a été atteint, un autre 1/3 a été atteint avec un peu de retard et le dernier 1/3 sera atteint d’ici à la fin de ce mois. Donc globalement, c’est une bonne performance au niveau du programme», poursuit Edward Gemayel qui s’exprimait, hier, lors d’une conférence de presse.

Par contre, Edward Gemayel note une hausse de l’inflation au delà de 13% à cause de la guerre en Ukraine et de la crise alimentaire. Elle était de 8% en 2022 et 8,7% cette année.

Cependant, il entrevoit une baisse de l’inflation grâce à l’exploitation des ressources fossiles.

S’agissant de la dette, le chef de la mission du Fmi affirme qu’elle a augmenté se situant entre 65 et 70% du Pib à cause de la crise mondiale. Néanmoins, Edward Gemayel affirme qu’elle est toujours soutenable. «Il n y a pas de souci,  même si la marge de manœuvre de l’Etat est faible. Les politiques économiques de ces dernières nous font croire que la dette restera soutenable, mais aussi grâce au développement des champs gaziers et pétroliers. Mécaniquement, le ratio de la dette va baisser l’année prochaine. Mais cela n’empêche qu’il faut continuer à travailler pour augmenter la marge de manœuvre», soutient-il. Le chef de la Mission du Fmi assure en effet qu’ils font en sorte que le gouvernement puisse avoir des ressources où puiser en cas de nouveaux chocs sans augmenter le déficit. Ce dernier qui affirme qu’il est important de baisser la dette à moyen terme, ajoute que c’est ce qui va se faire l’année prochaine pour atteindre les critères de convergence de la région qui est de 3% du Pib.

S’agissant des subventions, le chef de la Mission du Fmi souligne que le budget soumis au parlement avait alloué une enveloppe de 350 milliards de Cfa à l’énergie et aux produits pétroliers. D’après lui, pour cette année, les subventions vont atteindre 750 milliards de Cfa. «Ce sont des mesures difficiles et nous avons discuté avec le gouvernement pour voir s’il y a une possibilité de faire passer cette allocation de 350 milliards à 450 milliards vue que la performance au niveau des recettes sera bonne l’année prochaine», poursuit avant d’encourager le gouvernement à doubler le cash transfert pour aider les ménages vulnérables. Car selon lui, les subventions sont importantes dans le contexte actuel. «Nous pensons qu’elles doivent être ciblées pour atteindre les couches les plus vulnérables. Mais elles ne doivent pas s’inscrire dans le temps et ne doivent pas être un fardeau pour le budget», conseille Edward Gemayel.

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