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L’activité économique du Sénégal en 2023

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En 2023, l’activité économique interne a été aussi affectée par les tensions sociales qui ont poussé les autorités à prendre des mesures restrictives qui se sont traduites par un ralentissement des services (+4,7% contre +5,1%). En somme, le taux de croissance du PIB réel est estimé à 4,6% en 2023 contre 3,8% en 2022. Les secteurs primaire et secondaire ont enregistré des évolutions respectives de 7,3% et 3,7% contre respectivement 0,3% et 2,6% en 2022.

Concernant les prix, l’inflation mesurée par l’indice national harmonisé des prix à la consommation (INHPC) est ressortie à 5,9% en 2023 contre 9,7% un an plus tôt. Ce relèvement du niveau général des prix est expliqué essentiellement par le renchérissement des produits alimentaires (+7,0%).

S’agissant de la gestion budgétaire, elle a été marquée par l’amélioration des indicateurs budgétaires, notamment la réduction du déficit budgétaire, en dépit de la poursuite du renoncement fiscal sur certains produits et du niveau soutenu des charges d’intérêt sur la dette. La mobilisation des ressources estimée en hausse de 10,2%, est attribuable, notamment, aux taxes sur les biens et services et aux « impôts sur le revenu et les bénéfices ». Quant aux dépenses, elles sont ressorties en hausse de 4,6%. Globalement, le déficit budgétaire, dons compris, s’est établi à 917,8 milliards, soit 4,9% du PIB en 2023 contre 6,1% en 2022.

Pour ce qui est des échanges avec le reste du monde, ils se sont traduits par une dégradation du déficit du compte courant, passant de 3457,0 milliards (20,1% du PIB) en 2022 à 3528,3 milliards (18,9% du PIB) en 2023. Quant au solde du compte financier, il a enregistré une diminution des engagements de 115,9 milliards en 2023, pour s’établir à 3369,9 milliards. Au total, le solde global de la balance des paiements passe d’un déficit de 62,2 milliards en 2022 à un excédent de 81,1 milliards en 2023.

S’agissant de la situation monétaire, elle est marquée en 2023 par une hausse à la fois des avoirs extérieurs nets (+81,1 milliards, et des créances intérieures (+873,8 milliards) qui a conduit à la progression de la masse monétaire (+861,6 milliards). En 20241, le taux de croissance du PIB réel a été révisé à 7,3% contre une prévision initiale de 9,2% et une estimation de 4,6% en 2023. Cette croissance serait largement tirée par le secondaire (+16,2%) et, dans une moindre mesure, par les secteurs primaire (+4,8%) et tertiaire (+4,9%). L’évolution du déflateur du PIB est attendue à 3,6% en 2024 contre 3,9% en 2023.

S’agissant des finances publiques au titre de l’année 2024, le déficit budgétaire est revu à 4,55% contre 3,9% initialement prévu. Quant à la pression fiscale, elle est attendue à 19,5% contre 19,4% lors de la LFI.

Concernant la balance des paiements, la situation des échanges avec le reste du monde se traduirait par un déficit du compte des transactions courantes de 2838,0 milliards en 2024 (13,6% du PIB) contre 3488,2 milliards en 2023 (18,9% du PIB). Cependant, le compte de capital se renforcerait de 143,6 milliards en s’établissant à 264,7 milliards en 2024. Par ailleurs, le solde du compte financier se replierait de 808,0 milliards. En définitive, le solde global de la balance des paiements devrait afficher un excédent de106,9 milliards en 2024.

Pour ce qui est de la situation monétaire en 2024, elle serait marquée par une hausse des avoirs extérieurs nets (+106,9 milliards), une progression des créances intérieures 11,0% et une expansion de la masse monétaire (+12,0%).

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