De nombreux pays s'efforcent de réduire leur dépendance au dollar américain et d'affirmer le contrôle de leurs économies. La dédollarisation continuera, mais lentement.

Crise éconmique mondiale: l’Afrique face à l’équation du paiement de la dette

Eco-Finance

Le paiement de la dette hante les pays africains confrontés à des difficultés économiques et une inflation galopante à cause de la guerre en Ukraine. Malgré ce contexte mondial économique difficile, les créanciers privés ont refusé de s’asseoir sur la table de la négociation, selon Broulaye Bagayoko, le Secrétaire permanent du réseau comité pour l’abolition des dettes illégitimes.

«Ce n’est pas un problème d’argent. Les créanciers qui veulent maintenir les Etats du Sud dans une position de domination,  parce qu’au sein de la dette, il y a des conditionnalités, qui sont imposées à nos États pour nous contenir dans ce système», dit-il, ajoutant qu’il faut du courage politique pour suspendre unilatéralement le remboursement de la dette.

Mais pour Demba Moussa Dembélé, il y a peu de chance pour la suppression de la dette. Il rappelle que quand l’Afrique a demandé l’annulation de sa dette pour la Covid-19, le G20 ont dit non à l’annulation. Selon lui, ce qui est sûr est qu’il faudra payer ce qui a été suspendu à un moment ou un autre.

Selon lui, le remboursement du service de la dette suspendu en 2020, 2021, 2022, 2023, va commencer en 2024 en plus du remboursement du service de la dette en 2024.

La dette du Sénégal crève le plafond de l’Uemoa avec une dette publique qui frôle les 75% de son Pib. «La dette publique sénégalaise n’a cessé d’augmenter depuis que le pays a bénéficié d’une annulation partielle en 2006, qui avait permis de ramener le ratio de 35 % à 17 % du Pib. A plus de 75% du Pib en 2021, il dépasse désormais la norme de 70 % établie au sein de l’Uemoa», souligne la Bpi France. 

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