Lamine Diack parlant de Massata son fils: “C’est quand même dommage qu’il ne soit pas venu”

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Pour l’accusation, Papa Massata Diack s’est octroyé des millions d’euros qui auraient dû revenir à l’IAAF, en prenant des commissions exorbitantes ou en imposant ses sociétés comme intermédiaires dans les négociations avec plusieurs sponsors. Il est poursuivi pour recel de l’abus de confiance dont est accusé Lamine Diack pour avoir placé son fils en position de faire ces détournements présumés.

Partie civile, la fédération internationale d’athlétisme réclame aujourd’hui plus de 40 millions d’euros. Interrogé sur ces contrats et montages financiers, Lamine Diack semble mal à l’aise. Il multiplie les « Je n’sais pas » ou bien  « Je n’me souviens plus », avançant même : « Vous savez, je suis en train de devenir un vieux clou ».

« Enfin M. Diack, ça ne vous posait pas de problème que votre fils cumule les casquettes ? Qu’en même temps qu’il négociait pour l’IAAF avec un sponsor, il se fasse embaucher comme consultant par ce même sponsor ? », le presse la présidente. « Dans ce cas-là, ça pose problème », finit-il par reconnaître. Et de glisser, agacé, à son avocat : « C’est quand même dommage qu’il ne soit pas venu », évoquant son co-accusé de fils réfugié à Dakar.

C’est ensuite au procureur de mettre Lamine Diack en difficulté : « En 4 ans, vous avez reçu 620 000 euros de Papa Massata Diack ou de ses sociétés sur vos comptes en France, à Monaco ou au Sénégal. A quoi correspondent ces sommes ? »

Silence.

« Je ne vous demande pas forcément le détail des virements mais leur motif », relance le magistrat. « Je ne me rappelle pas à quoi ça correspond », se défend l’octogénaire. « Mais c’est une somme énorme… On se souvient au moins du montant ! Ou pour vous, ce n’est pas grand-chose ?! », s’exclame le procureur. Lamine Diack le toise mais reste muet.

Rfi.fr

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