La journée ville morte décrétée par la plateforme citoyenne Aar Sunu Election pour obliger le président de la République à fixer une date pour l’élection présidentielle a été suivi moyennement sur l’ensemble du territoire national. Dans le secteur public et l’administration, le mot d’ordre a été respecté. Beaucoup de fonctionnaires sont absents notamment dans le domaine de l’éducation, la santé et la justice.
Le Syndicat autonome des Enseignants du Moyen Secondaire (Saemss) et les syndicats professionnels membres de la Synergie des syndicalistes des travailleurs du Sénégal (Syntras) se sont joinst à la ville morte. Le Syndicat des travailleurs de la Justice (Sytjust) a aussi décrété une grève de 72 heures, c’est -à -dire jusqu’à demain.
Par contre dans le privé, le travailleur se déroule globalement normalement. «C’est compliqué pour nous de ne pas travailler, même si nous sommes tous contre le report de la présidentielle », affirme un cadre d’une compagnie d’assurance.
Si le mot d’ordre n’est pas bien respecté, c’est à cause aussi de la nature de l’activité économique du pays avec un secteur informel dominant à plus de 80%. «Ces gens vivent au jour le jour. Ils sont obligés de travailler quotidiennement pour subvenir à leurs besoins», explique un économiste.