Jusqu’à 8% de perte du Pib du Sénégal à cause du changement climatique si rien n’est pas fait d’ici 2030, d’après Fatma Sylla. Doctorante à l’université Assane Seck de Ziguinchor, elle a analysé l’aggravation des inégalités de genre au Sénégal avec le changement climatique notamment à Bargny, où l’économie repose sur la pêche et l’agriculture.
Elle a montré en quoi le changement climatique risque d’impacter les revenus des femmes transformatrices. «S’il arrive que les femmes transforment une tonne de produits halieutiques avec la forte réduction de ces produits de la mer, cela aura des implications sur les ressources financières qu’elles pouvaient générer à travers leurs activités de transformation», souligne Fatma Sylla qui faisait une présentation, hier, au Centre international de recherche et de formation en génomique appliquée et de la surveillance sanitaire (Cigass.
La présence d’industries polluantes menacent leurs activités. «Avec les rejets de la centrale à charbon, elles n’arrivent plus à avoir le gombo rouge. C’est une perte de revenus qu’elles subissent et ela a des incidences sur la sécurité alimentaire», renseigne Fatma Sylla.
Progression du PIB de 2,8%, par rapport au trimestre précédent
Au quatrième trimestre de l’année 2023, le Produit Intérieur Brut (PIB) réel, corrigé des variations saisonnières (CVS), a progressé de 2,8%, par rapport au trimestre précédent, d’après l’Ansd. Ce résultat est imputable à l’accroissement des valeurs ajoutées des secteurs secondaire (+4,1%), primaire (+3,3%), et tertiaire (+2,0%). En outre, les taxes nettes de subventions sur les produits se sont bonifiées de 3,0%.
Par rapport au troisième trimestre de 2023, la valeur ajoutée (VA) réelle du secteur primaire a augmenté de 3,3%, sous l’effet des performances des sous-secteurs de la pêche (+7,7%), de l’agriculture (+3,8%) et de l’élevage (+1,5%). Toutefois, le sous-secteur de la sylviculture s’est replié de 0,8%.