La juridiction suprême coûte très cher au contribuable sénégalais. «Deux avis d’incompétence par an pour un milliard de francs Cfa à la charge du contribuable sénégalais cela fait sans aucun doute un peu cher », déclare l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye.
Toutefois, dit-il, c’est avec une relative impatience que nous attendons le prochain, celui du jour où le Conseil Constitutionnel du Sénégal se déclarera incompétent pour le contrôle des millions de signatures qu’il aura reçus au titre du parrainage associé aux dossiers des candidats à l’élection présidentielle de 2019.
«Vivement la prochaine incompétence du Conseil Constitutionnel du Sénégal. Gageons que pour une fois son incompétence fera l’unanimité, car objective et justement motivée», poursuit le leader de l’ACT.
Qui rappelle que seul le Conseil Constitutionnel est juge du dossier des candidats à l’élection présidentielle. Il est seul habilité à confirmer ou à infirmer leur validité. Même si, selon lui, on pourrait à la limite concevoir (sous réserve de l’avis de compétences plus aptes que les miennes) qu’il recourt à des experts pour l’assister.
Mais le peuple devra se montrer vigilant et nul n’acceptera que le Conseil Constitutionnel demande à l’administration du Ministre de l’intérieur ou à d’autres responsables du parti APR ou de la triste coalition qui gouverne le Sénégal de s’impliquer dans le processus de validation des candidatures, prévient-il.
«Soucieux de se débarrasser de certaines candidatures à tout prix, Macky Sall, ses alliés et son clan ont, dans leur habituelle manque de vision et d’intelligence, conçu et voté un système de parrainage unique au monde et inapplicable. Alors attendons la suite… Elle sera nécessairement d’incompétence à moins qu’une soudaine et exceptionnelle compétence hors la loi ne permette de tirer le régime de Macky Sall d’un mauvais pas comme ce fut le cas avant les élections législatives de 2017 », conclut Abdoul Mbaye.