Le Bangladesh, devenu le premier importateur mondial de coton, veut étendre ses achats de coton africain.
Rfi.fr
Le coton africain intéresse de plus en plus le Bangladesh. Désormais l’un des plus grands centres mondiaux de l’industrie textile, le Bangladesh, est devenu en deux ans le premier importateur de coton au monde, devant le Vietnam et la Chine – les Chinois s’étant donné comme priorité de vider d’abord leurs propres stocks de fibre blanche.
Le Bangladesh ne produit quasiment pas de coton, un peu plus de 28 000 tonnes. Il doit trouver à l’étranger 1 350 tonnes de coton, près d’une tonne sur cinq échangée dans le monde, pour faire tourner son industrie textile, moteur de son économie. Et ce n’est pas si évident, malgré l’abondance de la production mondiale.
Les fournisseurs naturels du Bangladesh sont avant tout la Chine et l’Inde, proches géographiquement, en plus des Etats-Unis. Mais le coton américain est cher. Quant au coton chinois et au coton indien, ils ne sont pas toujours au rendez-vous. Pékin et New Delhi imposent du jour au lendemain des taxes à l’exportation de la fibre selon les besoins de leur propre industrie textile. Depuis le début de l’année, le renforcement de la monnaie indienne dissuade les exportations, le coton indien se vend mieux en Inde, et les exportateurs font défaut.
Le coton africain, lui, est non seulement peu cher et de bonne qualité, mais il est majoritairement destiné à l’exportation. Ce qui est considéré comme le grand avantage de l’Afrique pour les industriels bangladais du textile, rapporte Commodafrica. Le seul défaut de la fibre africaine, à leurs yeux ? L’éloignement : il faut un mois et demi pour faire venir le coton d’Afrique au Bangladesh, contre 15 jours à un mois seulement pour le coton indien ou chinois.
Mais en recevant l’Association cotonnière africaine et les représentants de sociétés cotonnières du Burkina Faso, du Mali et du Cameroun, la semaine dernière à Dacca, le ministre bangladais des Finances a encouragé les pays africains à produire davantage de coton.
A ce jour, le Bangladesh achète en Afrique 20% du coton qu’il importe. Mais le nouveau géant asiatique de l’industrie textile est prêt à faire grimper ce chiffre
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