«La jeunesse doit faire son mea culpa pour avoir ignoré le legs de cheikh. Mais soyez rassurez, les leçons du conférencier ne tomberont pas dans les oreilles d’un sourds. Puis que son viatique était : formez-vous», affirme Ndeye Maguette Sy, représente des étudiants.
Parlant au nom du personnel du COUD, El Hadj Amar affirme que le choix porté sur Cheikh Anta Diop est pertinent pour lancer le cycle des grandes conférences parce qu’il était un savant. Nous demandons aux étudiants de le prendre en modèle. Nous remercions aussi Abdoulaye Saydou Sow d’avoir pris cette initiative, car au-delà de l’hébergement, la vocation du COUD est le partage du savoir », dit-il.
Philosophe, écrivain et disciple de Cheikh Anta Diop, Boubacar Boris Diop explique les adversaires du pharaon noir en voulant le réduire au silence, l’ont propulsé au-devant la scène. «Le triomphe a été total. Il a été porté en triomphe par la jeunesse africaine. Du jamais vu pour un scientifique », affirme Boris Diop. Mais c’est surtout le désir de Cheikh Anta Diop de se faire comprendre par les jeunes qui l’a marqué. «Jusqu’à son dernier souffle, il a parlé à la jeunesse. C’était un partisan de la démocratisation du savoir. Il voulait le mettre à la disposition de tous avec des termes simples et accessibles. Il disait que l’Afrique doit opter pour le développement économique et scientifique. Il y avait chez lui une anxiété à être compris, parce qu’il considérait que le savoir est le moyen d’améliorer la vie en société », poursuit-il.
Faisant une lecture du pharaon à la lumière de l’actualité, Boubacar Boris Diop révèle que Cheikh Anta Diop a toujours plaidé pour l’armement et même l’armement nucléaire de l’Afrique. «Les armées du Mali, du Burkina Faso et du Niger sont taillées en pièces et pourtant Cheikh disait que la sécurité précède le développement. Et l’histoire lui a donné raison», explique Boubacar Boris Diop. Et à l’en croire, le pharaon et d’autres personnes avaient saisi l’ancien président du Nigéria pour la fabrication d’une bombe nucléaire.