Le Président-putschiste ne démord pas. Lui, ses faucons et ses alliés de circonstance n’ont pas baisser les armes, ils veulent arrêter le processus électoral par tous les moyens, qu’ils soient juridiques, constitutionnels ou par d’autres moyens encore plus violents. Le Président-putschiste est convaincu de la victoire inéluctable de Bassirou Diomaye Diakhar Faye qu’il soit libre ou qu’il continue à le garder en prison.
Le Président-putschiste est aussi convaincu que son candidat ne fait pas le poids. C’est pourquoi il l’a définitivement excommunié, renié, remercié, mis au banc de son Gouvernement, de Benno Bok Yakar et a entamé le processus d’épuration du pouvoir et du parti de ses partisans. Le Président-putschiste ne va pas organiser une élection sans son candidat. Or, il n’en a plus. Le pouvoir exclut de constater la victoire certaine de la Coalition Diomaye pour ensuite, comme l’Algérie avec le FIS, provoquer un coup d’État pour tout remettre en cause. Cela paraît trop risqué à ses yeux.
Le coup d’État est imminent.
Ce gouvernement politique est installé pour le combat pour sa réussite, son acceptation et pour reconquérir l’opinion et la communauté internationale qui ont fait défaut au Président-putschiste lors de ses deux précédents coups d’État avortés. Ne minimisons pas les requêtes déposées auprès de la Cours suprême par les alliés de circonstance du Président-putschiste. Elles sont les vaguelettes d’un immense tsunami en préparation. Les requêtes pour annuler les décrets convoquant le corps électoral et fixant la date de l’élection, la convocation possible de l’exPremier Ministre et des deux juges du Conseil constitutionnel pour faits de corruption par l’OFNAC, le dépôt en mode fast tract d’une loi portant création d’une Cour constitutionnelle seront des actes visibles du compte à rebours qui est d’ores et déjà lancé.
À ces actes, il faut ajouter de possibles provocations planifiées, d’imaginaires attaques de jihadistes et que sais-je encore. Il faut quelque chose qui puisse faussement justifier l’instauration de l’état d’urgence et par conséquent la prise de pouvoirs exceptionnels via l’article 52 de la Constitution par le Président-putschiste. Cependant d’autres scénarios sont possibles dans lesquels le Président-putschiste ne poursuit pas sont mandat. Ce sont des scénarios plus autoritaires qui rangeraient les élections aux oubliettes.
Nous devons être vigilants. À l’euphorie d’une campagne électorale qui a démarré, à l’enthousiasme qui accompagne les militants et sympathisants de chaque candidat que la victoire pointe à l’horizon, nous devons ajouter notre détermination à nous battre pour protéger le processus électoral en cours, qu’il ne soit pas interrompu, que les élections du 24 mars 2024 se déroulent correctement, en toute transparence, sans disfonctionnement matériel et administratif.
Ne lâchons rien !
Notre campagne qui a démarré magnifiquement, majestueusement avec un engouement populaire exceptionnel doit se renforcer, s’élargir pour que la victoire de Diomaye soit évidente à tout le monde, pour que le Président-putschiste n’ose pas poursuive son projet funeste pour notre pays. Nous devons résister ! Les candidats, toutes les forces vives de la Nation et la société civile doivent renforcer le large front déjà créé, l’orienter sur la régularité et la transparence des élections et le refus de toute tentative, sous quelle que forme que soit, d’arrêt du processus électoral, de reprise du processus électoral et de poursuite du pouvoir du Président-putschiste au-delà du 2 avril 2024.
Il faut agir avant qu’il ne soit trop tard.
Au moment encore où la liberté d’expression n’est pas supprimée, au moment où la campagne électorale est possible, il faut agir dans l’intérêt du pays. Il faut agir car le Président-putschiste et ses hommes ne reculeront que devant une force supérieure. Travaillons pour gagner les élections si elles étaient organisées demain, restons vigilants et prêts à résister si le coup d’État éclater aujourd’hui.
Dakar, lundi 11 janvier 2024