Le Fmi s’inquiète de l’augmentation de la dette des pays pauvres, dont le Sénégal, en cette période de crise sanitaire. En effet, dans un rapport publié le 1e octobre, il rappelle que la pandémie a poussé les niveaux d’endettement à de nouveaux sommets. Par rapport à la fin de 2019, les ratios d’endettement moyens en 2021 devraient augmenter de 20% du Pib dans les économies avancées, de 10% du Pib dans les économies de marché émergentes et d’environ 7% dans les pays à faible revenu, selon le rapport.
«Ces augmentations s’ajoutent à des niveaux d’endettement déjà historiquement élevés », indique le Fmi qui souligne que si de nombreuses économies avancées ont encore la capacité d’emprunter, les marchés émergents et les pays à faible revenu sont confrontés à des limites beaucoup plus strictes quant à leur capacité à contracter une dette supplémentaire.
En effet, le Fmi rappelle que environ la moitié des pays à faible revenu et plusieurs économies de marché émergentes étaient déjà confrontées ou exposées à un risque élevé de crise de la dette, et la poursuite de la hausse de la dette est alarmante. Il soutient également qu’au moment où ils commencent à se remettre de la pandémie, nombre de ces pays pourraient subir une deuxième vague de détresse économique, déclenchée par des défaillances, la fuite des capitaux et l’austérité budgétaire. Ainsi, le Fmi redoute que cette dette n’entraîne des baisses plus importantes du Pib, des investissements, du crédit au secteur privé et des entrées de capitaux que les restructurations préventives de la dette. Enfin, le Fmi rappelle que l’initiative de la suspension du service de la dette du G20 expire à la fin de cette année.
