Le second coup d’état militaire pourrait être qualifié de rectification d’une déviance qui allait accentuer la crise sécuritaire. Les adeptes des accords d’Alger et les forces djihadistes tentaient en complicité avec la France de perpétuer leur volonté de diviser en deux le territoire malien.
Exactement comme le scénario mis en place par la France et les États-unis en Lybie qui empêche le pays d’être stable. Forte de cette expérience, la communauté internationale, (Cedeao, l’Ue ) hésite à sanctionner le Mali pour ne pas aggraver les difficultés de la transition vers le retour à la normalité, après l’échec de la force Barkhane, et le retrait taxé de reddition de la France qui a atteint, malgré un lourd tribut payé en hommes et en matériels, les limites de son enlisement.
Les nouvelles autorités maliennes ont besoin de déployer à la fois une diplomatie de nouvelle coopération et d’apaisement national.
Dans ce cadre des logistiques modernes de défense et de sécurité à la dimension de l’étendue du territoire déserté pour moitié par les populations qui se réfugient pour l’essentiel à Bamako, Gao…..
Dans cette situation d’insécurité globalisée, l’arrivée des russes avec qui une traditionnelle coopération est développée depuis le début des années 1958-1960, est une aubaine. D’autant plus que de nombreux officiers de haut rang des forces de défense et de sécurité ont été formés en Russie.
Avec le gouvernement du président de transition Assimi Goïta qui comprend mieux les enjeux géostratégiques, les intérêts des puissances qui soutiennent les djihadistes, il y’a plus de chance d’engager les forces démocratiques du M5 RFP, les supporters et adeptes d’Imam Diko dans un large consensus national pour le retour à la paix dans le pays.
La reconstruction malienne s’avère donc comme une opération de refondation de la nation, une et indivisible. Elle est une nécessité pour nettoyer la ceinture de feu qui déstabilise aussi le Togo, le Burkina Faso, le Niger.
C’est aussi la voie obligée pour barrer la route aux forces terroristes djihadistes en direction de la Mauritanie, du Sénégal de la Guinée Conakry et de la Guinée Bissau.
Tous ces pays qui sont directement ou indirectement liés au Mali ont intérêt à soutenir le président Assimi Goïta et son équipe dont le premier ministre Choguel Kokalla Maīga Camara et le ministre de la défense le colonel Sadio Camara qui sont les hommes de la situation.
Papa Mody Sow journaliste consultant
Tel (00221)773244835