Candidat déclaré à la présidentielle, Jules Aloyse Diouf, du Parti des écologistes du Sénégal (Pes), propose, dans un livre-programme une stratégie de lutte contre le chômage, en misant sur les emplois verts.
Les politiques d’emploi de président Léopold Sédar Senghor, les Programmes d’urgence de création d’emploi (Puce) de Diouf pour permettre aux jeunes diplômés de l’enseignement supérieur de s’insérer dans le secteur productif, les nombreuses agences de Wade et de Macky Sall, qui promettait un million d’emplois pour le second quinquennat, n’ont pas endigué le chômage, même s’il faut rappeler que l’État n’a pas vocation à créer des emplois. Candidat déclaré à la présidentielle, Jules Aloyse Diouf, fondateur du Parti des écologistes du Sénégal (Pes), livre sa recette contre le chômage, dans un livre intitulé : Réduire le chômage à sa plus simple expression, comment créer un million d’emplois verts au Sénégal? «C’est un titre provocateur qui fait un clin d’œil au président Macky Sall et rend hommage à cette jeunesse désemparée qui a préféré se jeter dans les bras de l’océan Atlantique faute d’emplois décents», dit-il.
«Ce livre vise également à promouvoir les métiers et emplois verts en vue de contribuer à la lutte contre le chômage, notamment des jeunes et des femmes au Sénégal», poursuit-il précisant que ce livre n’a pas la prétention de proposer des solutions toutes faites à la problématique de l’emploi, encore moins de les dicter aux pouvoirs publics. C’est plutôt, dit-il, une réflexion sur la situation de l’emploi dans notre pays, ainsi que les orientations en phase avec les réalités du moment. Cet écologiste affirme qu’il y a des emplois verts dans l’agriculture, le l’électricité, les énergies décarbonées, l’économie circulaire, le tourisme et le transport. Il théorise la création d’un fonds écologique pour l’emploi au Sénégal.
Néanmoins, il précise que la réussite sur le front de l’emploi dépendra d’une volonté politique et des moyens mis en œuvre pour éradiquer ce fléau. C’est ainsi que le candidat des écologistes prône la rationalisation du train de vie de l’État avec la réduction du budget des institutions pour financer les emplois verts. Chaque année, 300 000 primo-demandeurs d’emploi arrivent sur le marché du travail, alors que, selon lui, l’offre ne dépasse guère 100 000 emplois disponibles.