Le Port autonome de Dakar (Pad) se porte bien, si l’on croit ses résultats financiers de l’année écoulée. En effet, il a réalisé un bénéfice net de 13,940 milliards de francs Cfa et des capitaux propres de 112, 876 milliards francs Cfa. Cette année 2019 est donc meilleure que les deux précédentes avec un bénéfice net de 1420 milliards en 2017 et 6275 milliards en 2018. Le Port a également réalisé un chiffre d’affaires de 61,390 milliards. Alors qu’il était de 49 219 milliards et 56 356 milliards, respectivement en 2017 et 2018.
La direction du Pad a fait la révélation lors de son conseil d’administration qui s’est tenu, mercredi, à la capitainerie. «Un résultat financier qui a battu les résultats financiers de 2018 et 2017. Pour l’année 2019, le Port a encore maintenu le cap dans son ambition d’être moteur de l’émergence à l’horizon 2023», se réjouit la direction dans le document de presse. La direction explique cette performance par l’augmentation du chiffre d’affaires (+8,93%) et la diminution des charges d’exploitation (-17,42%).
«Ces bons résultats résultent du dynamisme et de l’engagement des travailleurs du Port et de toute la communauté des acteurs portuaires», poursuit la direction. Toutefois, Babacar Sadikh Bèye, le directeur général du PAD, ne veut pas se satisfaire de ces résultats. Il souhaite en effet un doublement du chiffre d’affaires à l’horizon 2023 de 49 à 100 milliards de francs Cfa. Il souhaite également l’amélioration de la rentabilité financière de 3% à 15%.
Et pour atteindre ces objectifs, le directeur général du PAD compte sur la réalisation du port de quatrième génération à Ndayane, du port sec de Pout, la base logistique pétrolière, la réhabilitation du chemin de fer Dakar-Tambacounda et le fonctionne du port 24 heures sur 24. Car le PAD, d’après son directeur, a entamé un «processus de rattrapage» de ses concurrents qui ambitionnent d’être des hub sous régionaux et qui ont largement investi dans des infrastructures modernes.
En effet, de l’avis de la direction, le Port «est en retard d’investissement et est devenu un goulot d’étranglement» de l’économie du pays. Toutefois, la direction se réjouit de l’obtention de la note «A-» de la West african raiting agency, qui est une agence de notation financière de la zone Uemoa. Cette note qui est de «trois crans au-dessus de la note minimale» acceptée par le conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (Crepmf), est indispensable au Port pour faire un appel public à l’épargne et lever des ressources nécessaires pour entamer le processus de rattrapage en investissant dans sa décongestion et sa modernisation.