Par Demba SENE, Enseignant-Chercheur
En revisitant l’histoire, notamment les acquis engrangés ces derniers mois, force est de constater que le SAES a pu, par des revendications objectives et négociations, consolider la place des Enseignants Chercheurs du Supérieur comme corps d’élite. En reconnaissance de cette expertise et de ce patriotisme, le SAES est associé par concertation et/ou consultation à toutes les orientations majeures et stratégiques du sous-secteur.
C’est ainsi que les préoccupations du SAES sont prises en compte. L’orientation en 2019, de tous les bacheliers qui en expriment la demande dans le public, bien qu’étant une décision souveraine de l’Etat, matérialise une vieille revendication depuis 2013. Le SAES avait toujours proposé que l’argent public serve à l’amélioration des conditions de travail dans les établissements d’enseignement supérieur public et non à des entrepreneurs universitaires.
Rappelons que les différentes sorties du SAES ont, dans une certaine mesure, accéléré le processus. La synergie avec les responsables du bureau national du SAES, ont permis la prise en compte des mesures d’accompagnement :
Dans toutes les universités, les infrastructures pédagogiques et sociales sont en train d’êtres reprises et renforcées, même celles qui étaient à l’arrêt depuis 2015.
Un ambitieux programme de recrutement de Personnel Enseignant et de Recherche (PER) du Supérieur est enclenché, déjà 200 appels à candidatures en cours de lancement.
En ce qui concerne les derniers événements relatifs à l’arrestation de Babacar DIOP (Enseignant Chercheur au Département de Philosophie de l’UCAD), il est important de souligner surtout le lobbying important du bureau national auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et d’autres membres du gouvernement. Cette méthode serait la base de la libération de cet Enseignant malgré que les faits ayant conduit à son arrestation étaient liés à ses activités purement politiques.
Grosso-modo, nonobstant, cette panoplie de résultats du bureau national du SAES, des esprits revanchards et malintentionnés en collision avec certains affairistes et d’autres en perte de légitimité politique sont en train d’essayer de ternir l’Enseignement Supérieur.
Malgré les tentatives de sabotage, en effet, selon certaines indiscrétions, les manœuvres répétées d’un ancien ministre de connivence avec le secteur privé de l’enseignement supérieur n’ont pas eu les échos favorables au niveau du SAES. Certains accusent même cet ancien ministre d’être un entrepreneur du privé, contrairement à l’actuel cabinet du ministre Cheikh Oumar Anne composé, exclusivement d’anciens membres du Bureau National du SAES.