Législatives: La Cena et le gouvernement avouent leur échec

Politique

Le pouvoir reconnaît que les dernières législatives ont connu des dysfonctionnements. Mais, invoque la pléthore des listes et les lenteurs dans la production et la distribution des cartes biométriques.

Deux mois après les élections législatives du 30 juillet dernier, le gouvernement, à travers le ministère de l’Intérieur et la Commission électorale nationale autonome (Cena) qui «sont des partenaires et des concessionnaires du processus électoral dans son intégralité» reconnaissent leur échec.

«Les élections législatives du 30 juillet dernier ont soulevé beaucoup de passion; il ne pouvait en être autrement. Cette situation inédite dans notre pays avec 47 listes de partis et coalitions de partis et les difficultés rencontrées dans la conception et la distribution des cartes d’électeurs aux ayants droit sont des facteurs qui ont compliqué le scrutin dans sa préparation comme dans son déroulement», avoue Doudou Ndir. «Vous en avez sans doute mesuré la dimension», poursuit le président de la Cena à l’endroit du nouveau ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye.

Doudou Ndir qui recevait une délégation du ministère de l’Intérieur conduite par Aly Ngouille Ndiaye souligne que, de toute évidence, le ministère en charge des élections et la Cena sont des partenaires et des concessionnaires du processus électoral dans son intégralité.

Selon lui, les deux entités ont établi une coopération. «Nous sommes tous d’accord que ces élections que nous venons de finir se sont déroulées dans des conditions relativement difficiles», admet de son côté le ministre de l’Intérieur.

Il explique que le gouvernement avait un engagement de faire la refonte du fichier, tout en se disant qu’avec 4 millions d’électeurs, le fichier serait fiable pour aller aux élections. Mais, à l’en croire, en l’espace de quelques mois, on est passé de 4 millions à 6,2 millions d’inscrits. «Naturellement cela a causé quelques difficultés avec la production des cartes biométriques. Nous avons des compatriotes qui n’ont pas reçu leurs cartes», reconnaît encore le ministre de l’Intérieur.

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