On s’achemine tout droit vers une pagaille indescriptible et inédite le 30 juillet prochain, le jour du scrutin pour les élections législatives, si toutes les listes déposées par les partis et coalitions de partis sont validées. En effet, si l’on sait que la loi oblige l’électeur à prendre toutes les bulletins de vote avant de choisir celui qu’il va insérer dans l’enveloppe, avec près d’une cinquante de listes en compétition, le vote va s’éterniser. Ainsi, l’électeur va mettre un temps fou à prendre un à un les quarante-neuf bulletins de vote avant d’entrer dans l’isoloir. Ce qui va occasionner des files kilométriques et avoir des conséquences sur la durée du scrutin qui ira indéniablement au-delà de 18 heures, l’heure de la fermeture des bureaux de vote. On risque de passer la nuit à voter à moins que le scrutin se fasse sur deux ou trois jours.
Et malheureusement, à moins de deux mois du scrutin, on ne peut plus modifier la loi électorale. Le protocole additionnel de la Cedeao interdit en effet toute modification de la loi électorale six mois avant le scrutin.
Le bulletin unique aurait été la solution mais le président de la République et président de l’Apr, Macky Sall, ainsi que ses alliés Ousmane Tanor Dieng et Moustapha Niasse n’en veulent, même si dans un passé récent ils le réclamaient.
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