Les députés ont adopté, samedi, le projet de loi de finance pour l’année 2018, arrêté à 3709,1 milliards de FCFA, contre 330 milliards de FCFA pour la loi de finances initiale (LFI) 2017, soit une hausse de 349,2 milliards de FCFA en valeur absolue et de 10,4% en valeur relative.
Le projet de loi de finances a été présenté samedi à l’Assemblée nationale par le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ qui avait à ses côtés son collègue en charge du Budget, Birima Mangara.
Ce montant réparti entre le Budget général et les Comptes spéciaux du trésor, se décompose en service de la dette, dépenses de fonctionnement et dépenses d’investissement.
Dans ce budget, le service de la dette publique a évolué de 23,5% passant de 680 milliards de FCFA à 839,8 milliards de FCFA en 2018. Un chiffre important par rapport à 2017 mais qui reste sous contrôle, selon Amadou Bâ.
“En effet, la politique de maîtrise de l’endettement, initiée depuis l’accession du président Macky Sall à la magistrature suprême, a permis de décélérer le taux d’accroissement moyen de la dette en le ramenant de 21,8% sur la période de 2017-2011 à 13,6% sur la période 2012-2017”, a-t-il justifié.
Dans la même veine, M. Bâ a ajouté que “les analyses de viabilité de la dette publique, menées par le FMI et les services du ministère de l’économie, indiquent que le Sénégal reste l’un des cinq pays en Afrique à risque de surendettement faible”.
Le ministre de l’Economie a laissé entendre qu’”après le service de la dette, le deuxième grand poste de dépense du budget de l’Etat de 2018 concerne la masse salariale programmée à 633 milliards de FCFA contre 586 milliards de FCFA en 2017, soit une progression de 8%”.
Selon Amadou Bâ, “cette hausse s’explique en grande partie par l’intégration chaque année dans la masse salariale de 10 000 professeurs et maîtres contractuels, ainsi que par la mise en œuvre de l’accord signé avec les syndicats de la santé”.
En outre, a-t-il dit, “si on prend en compte les dépenses de personnel inscrites au titre du budget, la rémunération globale dans le secteur public sera portée à 866,8 milliards de FCFA pour l’année 2018, soit 39% des recettes fiscales, c’est-à-dire au dessus du critère de convergence de l’EMOA qui est de 39%”.
A coté de la masse salariale, les dépenses de fonctionnement hors personnel progressent elles aussi de 4,4% par rapport à la loi de finances initiale de 2017, pour s’établir à 785,5% milliards de FCFA en 2018, a informé Amadou Bâ.
Qui a précisé toutefois que “dans la continuité des orientations du président de la République, de baisse continue du train de vie de l’Etat, la maîtrise des dépenses de fonctionnement constitue l’un des éléments marquants de la loi de finances 2018, où elles vont représenter 7,8% du PIB, là où elles se situaient à 12% du PIB en 2011”.
A l’en croire, “ce simple chiffre illustre le sobriété de l’Etat qui rythme le magistère du président de la République Macky Sall”. “La poursuite de cette rationalisation des dépenses courantes a permis de dégager des marges budgétaires qui ont été réallouées aux dépenses d’investissement pour atteindre l’objectif d’émergence”, a renseigné le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan.
Aps.sn