La maîtrise du potentiel minier permettra aux Etats de mieux négocier avec les multinationales lors des contrats d’exploitation et de partage. «Les données géologiques, incluant la cartographie et les inventaires des ressources minérales, servent de base essentielle pour l’estimation du potentiel des ressources minérales et l’attribution des titres miniers d’exploration. Ainsi, les bases de données géologiques et minérales complètes donnent aux gouvernements, lors de la prise de décisions, des options et des capacités de négocier des contrats de développement minéral durable avec tout investisseur qui se présente», affirme Rokhaya Samba Diène. D’après elle, l’Afrique est l’un des principaux producteurs mondiaux de matières premières minérales, mais la majeure partie du continent manque d’une couverture cartographique géologique précise qui pourrait fournir une bien meilleure base sur la connaissance des ressources du sous-sol.
Rokhaya Samba Diène s’exprimait, hier, dans le cadre de la mise en œuvre de la phase 2 du projet de Soutien panafricain au partenariat EuroGeoSurveys-Organisation des Services géologiques d’Afrique communément appelé Panafgéo. Cet atelier de formation de la gestion de l’information géo scientifique, précisément du module modélisation géologique 3D multicouche par approche géostatistique, est organisé en collaboration avec le bureau de recherches géologiques et minières de France et le bureau des mines et de la géologie du Burkina Faso.
«Notre organisation s’est donnée comme objectifs de fournir les conseils techniques nécessaires aux décideurs du continent, établir une plate-forme d’interaction entre les membres avec pour mandat, de favoriser et de soutenir les programmes géoscientifiques et l’excellence sur le continent africain, en vue d’un développement socioéconomique, de la réduction de la pauvreté, de l’utilisation durable des terres, de l’atténuation des risques et de la protection de l’environnement», dit-elle. Puis elle ajoute: «Notre vision est d’être un chef de file dans le soutien aux services géologiques en Afrique par la mise à disposition d’informations, le renforcement des capacités et le transfert de technologie».