Par Jean Pierre Ndiaye
Je souscris totalement à toute décision qui tend à l’appropriation de nos biens de nos Richesses pour un partage équitable à tous les sénégalais et d’une certaine façon aux hôtes étrangers vivant parmi nous. Cependant je suis très sceptique sur une monnaie nationale. Cela demande une rigueur de gestion financière, budgétaire monétaire économique à tout point de vue.
La question de la monnaie nationale présente certes des avantages comme l’endiguement de la fuite des capitaux, le financement endogène de notre développement par la disposition de la planche à billet par une banque centrale. Cette banque peut trouver dans l’or de notre sous-sol la garantie suffisante immobilisable. Tout comme certains pays pétroliers ou gaziers articulent cette garantie par ces moyens tout en sachant qu’ils sont moins immobilisables (espace) que ce premier cité qu’est l’or et sont limités dans le temps. Cela demande voire exige certains préalables notamment la réduction drastique de nos importations désordonnées pour tendre vers un équilibre de notre balance commerciale. Cela passe par la production de ce dont nous avons besoin en commençant par ce que nous consommons (nourriture et utilitaires).
Il nous faut donc une administration financière rigoureuse éthique et patriote. Pouvons-nous en disposer ? Nous constatons depuis toujours qu’au niveau de l’administration financière du pays ( ministère des finances) que la banale question des bourses des étudiants qui chaque fois mené à des grèves répétitives amputant le calendrier universitaire de mois de cours depuis notre dite indépendance n’est pas bien gérée. Dès lors, nous pouvons légitimement nous poser cette question: une monnaie nationale ne nous mènera-t-il pas à une dévalorisation de celle-ci au point d’aller acheter un pain avec une valise de billet ? Cette question de monnaie est très sérieuse et ne doit relever de la décision d’un chef qui sous prétexte qu’il a été emprisonné n’avait pas suffisamment réfléchi sur la question suffisamment.