Les industries extractives ont généré 161 milliards de francs Cfa en 2019

Eco-Finance

Le Sénégal ne profite pas de l’exploitation de ses ressources naturelles minières et de ses hydrocarbures, même si théoriquement elles appartiennent au peuple. En effet, les revenus des industries extractives n’ont généré que la modique somme de 161 milliards de francs Cfa en 2019, soit 5,3% du Pib, selon Eva Marie Coll Seck qui se fonde sur les données déclarées par les organismes collecteurs comme les régies financières et les institution de retraite.

«Il ressort de l’analyse de la contribution, au même titre que les années précédentes  que le poids du secteur extractif est surtout perceptible à travers son effet positif sur la balance des paiements, tandis que sa contribution dans le Pib ou dans l’emploi reste marginale», indique le document. Malgré tout, les revenus ont connu une hausse de 34,45 milliards comparés à l’année dernière.

Eva Marie Coll Seck s’exprimait, hier, lors de la présentation du rapport de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie). Le document indique par ailleurs que les entreprises pétrolières et minières ont déclaré un montant global payé aux fournisseurs en 2019, estimé à 891 milliards de francs dont 216,4 milliards aux entreprises nationales.

Combien de milliards de francs les entreprises qui exploitent ces ressources ont engrangé, mystère et boule de gomme. Et pour cause, certaines entreprises parmi lesquelles des entreprises étatiques refusent de publier les contrats et leurs états financiers. «63% des bénéficiaires ont publié leur contrat», affirme Eva Marie Coll Seck qui promet ainsi que le secrétaire général de la présidence de la République qu’à partir de 2021 tous les contrats et les états financiers des entreprises seront publiés pour renforcer la transparence dans le secteur et démocratiser l’information.

«Les sociétés minières doivent aller plus loin dans la divulgation des informations », note Youga Sow, directeur général de Sococim et président de la Chambre des mines du Sénégal. «La société civile apprécie les résultats avec les divulgations des données qui sont un pas contre l’évasion fiscale», indique pour sa part Abdou Malicky Bousso membre de l’Ong Publiez ce que vous payez.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *