«L’instrumentalisation des nervis, elle ressemble plutôt à la construction de groupes répressifs au service du parti au pouvoir qui rappelle les Tontons Macoutes en Haïti sous la dictature de Duvalier et dont certains ont connu une fin tragique. L’action des nervis sous les yeux des policiers et gendarmes montre la décadence de l’État dans sa prérogative du monopole de la violence légitime pour restaurer l’ordre public. Ces agissements des nervis contribuent à jeter le discrédit sur la police nationale. Ce sont des actes gravissimes qui, si on ne les arrête pas, conduiront inéluctablement à une confrontation physique », dit-il, dans un entretien accordé à Walf Quotidien.
Docteur en sciences politiques, il affirme que les violences notées durant cette tournée présidentielle sont la conséquence de la tentative d’étouffement des revendications des porteurs de pancartes et de brassards rouges. Or, d’après lui, cela n’est que l’expression d’une démocratie vivace. Ceux qui y voient des actes de lèse-majesté ne comprennent pas que la liberté d’expression est l’un des piliers de la démocratie. Laissons transpirer les idées, acceptons les contradictions, il en va de la consolidation de notre démocratie. La liberté est égale pour tous.
Il affirme qu’une tournée économique du Président de la République entachée de violences et d’utilisation de gaz lacrymogènes est problématique. Normalement, dit-il, cette tournée devait traduire des moments de liesse populaire, volontaire et de communion avec les citoyens. Telle qu’elle s’est présentée, démontre qu’il y a un profond malaise dans le système de gouvernance du pays, selon lui.