Pour BBY et ses militants, l’action politique se résume à dépenser des milliards pour des réalisations, infrastructures classiques, routes, pistes, forages, stades, etc. Tel est pour eux la finalité affichée de la politique publique. Aucun questionnement sur la qualité des infrastructures, leur maintenance, leurs coûts et sur la dette à rembourser qui a servi à les construire. Ce qui compte pour eux, c’est l’image qui va être le support de la propagande pour endormir les populations. La finalité économique des infrastructures importe peu pour Macky Sall. C’est là la source de la faillite de ses politiques publiques.
Or, les infrastructures doivent obéir au projet d’industrialisation planifié et bien pensé. Sinon, elles ouvrent la voie à la corruption, aux mal-façons, aux éléphants blancs et accentuent les inégalités sociales et régionales.
Il y a plus deux cent mille demandeurs d’emploi au Sénégal par an. Autrement dit, depuis 2012, Macky Sall a fait face à deux millions de jeunes demandeurs d’emploi. Le nombre de sénégalais qui ont des revenus stables dans les secteurs modernes et informels ne dépassent pas cinq cent mille en 2021. En 2011, je l’avais estimé à un peu plus de quatre cent mille et le patronat sénégalais l’avait confirmé. Voilà qui montre l’ampleur de l’échec de Macky Sall. Il n’a fait que satisfaire 5% de la demande d’emplois, alors que l’Assemblée nationale lui a voté plus de 35 mille milliards de budget depuis 2012. La preuve est faite que ses distributions de financement tous azimuts, Anpj, Der, LFR 2021 relèvent du gaspillage politicien.
Plus Macky Sall inaugure des « réalisations », plus il y a des jeunes au chômage, tel est le constat à Fatick, au Fouta et à Thiès, en particulier.