La Direction générale des Impôts et des Domaines a initié une démarche de mobilisation des recettes. Il s’agit d’une stratégie d’élargissement et de maîtrise de l’assiette fiscale et domaniale, dénommée programme Yetaal.
«En effet, le constat est alarmant : très peu de citoyens contribuent et chaque sénégalais revendique le droit de bénéficier de services et biens publics de qualité. Cette situation découle peut-être d’un déficit de culture fiscale et d’une conception trop élitiste de l’impôt », explique le directeur général de la Dgid, Bassirou Samba Niasse.
«Dès lors, il convient mobiliser l’ensemble des citoyens dans un programme de dialogue, de sensibilisation, de simplification et de prise en charge efficiente des besoins de financement des projets et programmes de l’État et des collectivités territoriales, d’où le programme Yaatal », poursuit-il.
Selon lui, l’objectif est de faire gagner au Sénégal un point de taux de pression fiscale par an, avec une cible de 20% à l’horizon 2023. Cette objectif est en parfaite cohérence avec les orientations stratégiques en matière de gestion des finances publics, dit-il.
«En définitive, le pacte fiscal du Yaatal est un dialogue de responsabilités entre le citoyen et l’État, car l’acquittement spontané de l’impôt est tout autant un devoir pour le premier qu’une source de redevabilité pour le second. C’est pourquoi chaque citoyen a son rôle à jouer dans la mise en œuvre du Yaatal. Les autorités et notabilités religieuses et coutumières, les administrations et établissements publics, les élus, le secteur privé, la presse, la société civile, les chercheurs et toutes les forces vives de la nation sont invités à s’impliquer activement dans la mise en œuvre de ce programme de sensibilisation et d’éducation des citoyens sur le Yaatal », conclut-il.