La majorité parlementaire a une drôle de manière de procéder. Elle a fixé dans la nuit de ce samedi la plénière pour la levée de l’immunité parlementaire de Khalifa Sall.
Les députés pour l’examen des conclusions de la Commission ad hoc chargée de statuer sur la demande de levée de l’immunité parlementaire du député Khalifa Ababacar Sall.
Une précipitation et une énième violation de la loi, selon le député Modou Diagne Fada qui affirme qu’il y a des «faits et actes» qui sont constitutifs de violations délibérées et répétées des droits de leur collègue le député Khalifa Ababacar Sall, notamment de la violation de son immunité parlementaire et de la violation de ses droits par l’Assemblée nationale.
Ainsi, tous les députés de l’opposition dénoncent la «cabale politico-judiciaire» dont est victime Khalifa Sall avec la «complicité» de la majorité parlementaire. Ils dénoncent le sort «injuste, le traitement cynique, illégal et sans fondement juridique» qui lui est fait.
«Depuis son élection, il est en détention en violation de son immunité parlementaire. Les droits du député ont été violés à l’installation du bureau de la 13ème législature lorsque l’Assemblée a refusé de faire valoir l’objet de poursuites ni de détention sauf autorisation de l’Assemblée nationale», dit-il.
Avant d’ajouter : «Or, au regard des dispositions des articles 61 de la Constitution et 51 du règlement intérieur de l’Assemblée, la procédure de levée de l’immunité parlementaire du député Khalifa Ababacar Sall ne devrait pas être enclenchée tant qu’il n’est pas libéré puisqu’il est désormais admis par le procureur de la république qu’il jouit d’une immunité parlementaire qui rend automatique et de droit sa libération».