La crise sanitaire a eu des graves conséquences socio-économiques. Une enquête téléphonique auprès de 1220 ménages du 03 juin au 19 juillet de l’agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) montre que 85% des ménages ont subi une baisse de leurs revenus. «Les revenus qui se contractent le plus étant le revenu des entreprises familiales non agricoles et les transferts privés à l’endroit des ménages», indique le rapport. Qui montre également que près de huit ménages sur dix perçoivent une évolution négative de leur bien-être depuis la covid-19.
«Parmi les chefs de ménages qui avaient un emploi avant la crise, 60% ont conservé le même emploi, 4 % ont changé d’emploi et 36% ont arrêté de travailler dont 30% pour des motifs liés à la covid-19», souligne le document, ajoutant qu’un quart des ménages qui ont eu besoin de soins médicaux n’y ont pas eu accès, la principale raison évoquée étant le manque d’argent. Le rapport révèle aussi que six ménages sur dix ont essayé de s’approvisionner en produits alimentaires sans le pouvoir.
Les chefs de ménage travaillant dans les services, dans le commerce, dans l’administration publique, dans les transports et les communications, dans les mines et carrières sont particulièrement touchés par la crise de la covid-19, d’après notre source qui précise que les travailleurs de l’agriculture semblent beaucoup plus épargnés que leurs pairs. Toutefois, selon l’Ansd une «large majorité» des ménages apprécient les mesures économiques et sociales édictées par le gouvernement en riposte à la covid-19. Cependant, poursuit-elle, les mesures de soutien aux entreprises et de protection de l’emploi semblent cependant être les moins appréciées. Par ailleurs, à en croire le rapport, les ménages sont globalement satisfaits des mesures préventives prises vis-à-vis de la covid-19, la fermeture des marchés restant néanmoins la moins appréciée. Mieux, environ 3/5 des ménages sont optimistes et pensent que la situation va s’améliorer d’ici 12 mois.
