«Le leurre d’une approche participative portant répartition des futurs revenus pétroliers et gaziers du Sénégal
Sénégalaises, Sénégalais,
Ne nous laissons pas trompés et abusés par des conférences organisées sous le prétexte de décisions devant être inclusives lorsque le devenir des revenus du pétrole et du gaz est en jeu.
Avant de répartir des revenus, il convient de se soucier qu’ils ne sont pas amputés par des magouilles et autres commissions occultes au profit de voyous en association avec certains de nos dirigeants.
En Afrique, l’adhésion au programme ITIE si souvent faussement vantée comme une protection totale contre ces pratiques répréhensibles n’empêche ni la corruption lors de l’attribution de concessions ou permis, ni les commissions perçues au moment de la cession des parts de production revenant aux États après le démarrage des exploitations.
Le choix de l’opacité et du faux a été fait au Sénégal ; l’étape de cession des permis n’y a associé aucune partie prenante de notre nation. Il a conduit au scandale Petrotim et à des centaines de millions de dollars perdus par notre Nation au profit d’un voyou international associé au frère du Président de la république.
L’étape de l’exploitation du gaz et du pétrole est désormais en perspective. La réunion organisée au CICAD pourrait relever d’une pure mascarade servant à masquer les conditions dans lesquelles les parts de production revenant à l’État seront cédées. L’inquiétude devrait être de mise au regard des pratiques habituelles du régime en place.
Et les forces citoyennes sénégalaises devraient se montrer particulièrement vigilantes au moment où, à titre d’exemple, le nouveau consul honoraire du Sénégal à Istanbul dirige une société de négoce en gaz et pétrole. Elles doivent le rester lorsque tant d’enjeux s’identifient désormais autour de la Société Africaine de Raffinage (SAR), lieu devenu de prélèvements aux dépens de la Nation et au profit de quelques intérêts privés ».