Lansana Gagny Sakho, le directeur général de l’Onas affirme qu’en filigrane, on constate que les problèmes d’inondation que nous vivons sont en partie dus à des problèmes d’aménagement de territoire. «Une implication de l’Agence nationale de l’aménagement du territoire (Anat) en amont de tous les programmes pourrait être un important levier pour limiter les inondations. Certaines mesures pourraient également participer à accompagner les politiques publiques dans les problématiques liées aux inondations», dit-il.
Selon lui, il s’agit de prendre en compte les exigences en matière d’assainissement dans tout projet immobilier et d’aménagement en obligeant les maitres d’ouvrage à intégrer des bassins de rétention et des puits d’infiltration dans leur projet. Mais aussi d’aller vers un système de gestion des eaux pluviales en respectant le cycle de l’eau. Infiltrer la goutte d’eau au plus près de son lieu de chute, de sortir d’une logique «tout collecte-évacuation» à une logique complémentaire de «gestion in situ».
Il préconise aussi de limiter l’imperméabilisation des sols en intégrant un coefficient d’espace vert dans les projets immobiliers et un ratio d’espace vert à l’hectare dans tout projet de lotissement et de bannir systématiquement tout déversement des eaux pluviales depuis le toit des immeubles directement dans la rue.
Il veut aussi l’instauration d’une taxe sur les constructions nouvelles ou existantes pour prévenir l’imperméabilisation des sols mais aussi des dispositions pour le respect de l’avis préalable de l’Onas sur les grands projets de l’État et les projets de lotissement et de construction des promoteurs privés.”