Son désir de se présenter à une élection présidentielle ne date pas d’aujourd’hui. Candidat déclaré à la présidentielle de février 2019, contre l’avis de son parti, le Pds, Madické Niang affirme, dans un entretien au magazine Jeune Afrique, qu’il nourrit cette ambition depuis, 2012 et la défaite du président Abdoulaye Wade.
«Mon ambition n’est pas née aujourd’hui», dit-il. Et à l’en croire, en 2012, le président Wade lui a dit que, de tous ceux qui l’entouraient, il était celui qui avait le plus de chances de reconquérir le pouvoir.
«Je peux aujourd’hui révéler qu’à l’époque le président Wade et son fils avaient souhaité que je sois candidat à l’investiture », poursuit-il, avant d’ajouter : «Je leur avais dit non. D’abord, parce que je ne pouvais pas m’opposer à Karim en raison des liens très proches que j’ai avec son père. Ensuite, parce que j’étais son avocat et que je devais tout faire pou qu’on le libère dans les meilleurs délais.
D’autre part, l’ex président du groupe parlementaire de l’opposition émet des sérieux doutes quant à la possibilité pour Karim de briguer le suffrage universel en février 2019. «J’ai beau ne pas être d’accord, le pouvoir peut nous opposer de sérieux arguments pour écarter sa candidature», dit-il.
Et il en veut pour preuve, le recours de l’opposition devant le Conseil constitutionnel contre la loi modifiant le code électoral et qui a introduit le parrainage. En plus, Madické Niang indique qu’il a plaidé devant la Cour suprême pour l’inscription sur les listes électorales, mais elle a rendu une décision défavorable, qui est inattaquable. Et c’est à partie de ce moment-là qu’il a écrit au président Abdoulaye Wade pour défendre l’idée d’une candidature alternative, selon lui.