Le journaliste Adama Gaye s’interroge. “Qui a autorisé, et qui a gagné, le marché du déversement des déchets chimiques des navires au large du Sénégal? Est-ce la cause des infections cutanées des pêcheurs, de la mort des poissons gisant sur la baie de Mbao et de l’explosion de l’usine de produits halieutiques de ce matin”, écrit-il. La Côte D’ivoire a subi ce phénomène voici 10 ans, dit-il.
On ignore pour l’instant les causes de ces éruptions cutanées. Les tests réalisés sur demande du gouvernement n’ont pas pu déterminer les causes. Hier, le ministre de la Santé a déclaré ignorer lui-même les causes.
Mais cela rappelle l’affaire du Probo koala, un navire étranger qui avait déversé des produits chimiques aux larges des côtes de la Côte d’Ivoire.
L’affaire du Probo Koala est une catastrophe environnementale qui a eu lieu en Côte d’ivoire en septembre 2006. Elle tire son nom du navire vraquier qui a acheminé des déchets en Côte d’Ivoire en août 2006 : le Probo Koala, un navire vraquier immatriculé au Panama, appartenant à une compagnie grecque et affrété par la société hollandaise et suisse Trafigura.
En août 2006, ce navire vraquier polyvalent a déchargé au port d’Abidjan 581 tonnes de déchets provenant du nettoyage du bateau (un mélange de pétrole, sulfure d’hydrogène, phénols, soude caustique et de composés organiques sulfurés). Ces derniers, répandus à terre en zone de décharge provoquent des émanations de gaz mortels. La mort de 17 personnes et l’intoxication de dizaines de milliers de personnes (43 492 cas d’empoisonnement confirmés et 24 825 cas probables, d’après l’INHP) sont imputées par Amnesty international aux émanations de ces déchets.