Il y a plus de quinze ans, j’avais exposé au philosophe Sémou Pathé Gueye ma thèse sur l’Afrique. Il m’avait encouragé à la présenter publiquement. Ainsi, lors du colloque PIT- Fondation Gabriel Péri, je fus invité à en parler : l’Afrique est l’enjeu du monde, celui qui contrôle l’Afrique, contrôle le Monde. Le Mali est victime de cet enjeu alors que sa classe politico-militaire est piégée dans des trappes d’ego posées par les puissances étrangères.
La charte de bonne gouvernance de la CEDEAO est dépassée. La CEDEAO ne peut pas, sur cette base, imposer des sanctions inhumaines au peuple malien pour un coup d’état effectué par un militaire. Alors que quand c’est un coup d’état effectué par un civil comme Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, soutenu par des militaires, la CEDEAO ferme les yeux.
Il faut un sursaut patriotique lucide de la classe politique. En 2011, lors d’un séminaire à Bamako sur la question du Nord organisé par le Parena, le chercheur français Burgeot avait lancé cette phrase: “il est temps d’organiser un espace économique viable pour l’Azawad”. On connaît la suite. En 2011, la France avait parié sur IBK, l’imposant comme Président de la République, ce fut un échec. Churchill disait que quand on va vers l’enfer, il faut continuer. En attendant, prions pour le repos de l’âme de IBK.