Migration : le Sénégal a accueilli 268 000 migrants internationaux en 2013

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Les données sur les migrations internationales issues du Recensement Général de la Population, de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Élevage (RGPHAE) de 2013, montrent que le Sénégal a accueilli 268 000 migrants internationaux « durée de vie » (désignant les arrivées sur le territoire national de personnes nées à l’étranger, qu’elles soient de nationalité sénégalaise ou étrangère), soit 2 pour cent de la population résidente, pour la plupart originaires d’Afrique de l’Ouest.

Ce recensement a permis d’estimer l’ampleur du phénomène migratoire, restait à le caractériser. Faisant suite au profil migratoire du Sénégal élaboré en 2018 par l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) en collaboration avec l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), qui fournissait des tendances clés en matière de migration interne et internationale, ces mêmes acteurs ont décidé de réaliser une enquête sur les migrants internationaux résidant dans le département de Dakar depuis au moins 12 mois.

Plus de la moitié des migrants enquêtés (716, soit 58% de l’échantillon total) sont des chefs de ménage. Ces ménages, relativement petits, ont majoritairement des chefs de ménage hommes (76%), âgés en moyenne de 40 ans, bien qu’on observe aussi une migration de cheffes de ménage féminines plus souvent veuves ou divorcées / séparées.

Lorsque l’on s’intéresse aux profils de l’ensemble des migrants plutôt qu’aux chefs de ménage, on constate qu’ils sont principalement originaires d’Afrique de l’Ouest (75,7% des individus enquêtés) et Centrale (11,6%). Toutefois, l’enquête permet d’identifier 8 pour cent de migrants provenant d’autres continents. 80 pour cent des migrants établis actuellement à Dakar sont arrivés au cours des années 2000. Parmi eux, les hommes sont majoritaires mais dans une moindre mesure (56% d’hommes et 44% de femmes) et 61 pour cent des migrants ont moins de 35 ans.

Par ailleurs, les migrants installés à Dakar ont majoritairement fréquenté l’école (80,2%) et leur niveau d’instruction est plutôt élevé, avec 58,9 pour cent des migrants qui ont atteint l’enseignement supérieur et 13,9 pour cent le secondaire.

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