Depuis plusieurs jours, une certaine presse fait état d’une série de démissions au sein du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI). Qu’en est-il réellement de ces démissions? Des sources proches dudit ministère font des révélations sur ces démissions. Pour ce qui concerne le cas de l’ex- directeur du Centre national de documentation scientifique et technique (CNDST), Amadou Moustapha Sow, connu sous le sobriquet de Foyré, nos sources révèlent que, «depuis la nomination de Cheikh Oumar Anne au poste de ministre, il avait perdu tous ses repères au sein du ministère. Il a cherché comme alibi, pour être déchargé de sa fonction de directeur du CNDS, une volonté de reprendre sa carrière universitaire.
Mais, curieusement, il retourne à l’Université, pour occuper d’autres fonctions administratives, celles de directeur de communication de l’UCAD, d’ailleurs plus prenantes que ses fonctions de directeur du CNDST». «Finalement, il choisira de démissionner, après certaines mises en garde légitimes de ses proches sur l’incongruité de sa démarche», ajoutent nos sources.
Concernant le cas Fatoumata Hane, ex-Directrice de l’Institut supérieur d’enseignement Professionnel (ISEP) de Bignona. «Cette dame présentait beaucoup de limites. Nommée, depuis 2017, elle n’a presque rien fait pour l’aboutissement du projet de création de l’ISEP de Bignona».
S’agissant de Seydina Ndiaye, encore Directeur du Centre des Réseaux et Systèmes d’information (DCRSI), il avait, selon nos interlocuteurs, déjà déposé sa lettre de démission. «Il gère la plateforme d’orientation de CampuSen et utilisait cette position comme élément de. Ayant constaté son erreur, et compte tenu de ses rapports devenus tendus avec son ancien mentor, Mary Teuw Niane, il va sans doute revenir sur sa décision pour obtenir la clémence, parce que le sabre bien aiguisé d’un Conseil des ministres est toujours suspendu sur sa tête».
Pour les 3 cas précités, nos sources avertissent que «certains techniciens du droit affirment même que les démissionnaires n’ont pas mesuré toutes les conséquences de leur acte. Le débat sera ouvert sur ce point».
L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur est accusé d’être «le commanditaire» des attaques contre son successeur. «La réussite incontestable du ministre Cheikh Oumar Anne dans l’orientation de tous les bacheliers de 2019 qui en ont fait la demande dans le public a véritablement dérangé. Les pertes et manques à gagner financiers nés de cette mesure ont poussé Mary Teuw à être de connivence avec certaines écoles privées pour tenter en vain de déstabiliser certains secteurs de l’Enseignement supérieur avec quelques alliés et identifiés un peu partout dans le monde universitaire. Les atouts de ministre conférés par la seule volonté du Président Macky Sall ne l’ont pas empêché de s’attaquer au Président et à ses proches, candidature déclarée à la mairie de Saint-Louis, ambitions présidentielles à peine voilées, menaces d’alliance avec des opposants aussi irréductibles qu’Ousmane Sonko», indiquent nos sources proches du ministère.