Les cadres du ministère du Commerce regroupés au sein du Syndicat national des Agents de de l’administre du Commerce (Synacom) sont très remontés contre leur ministre, Aminata Assome Diatta. Le secrétaire général de ce syndicat Adama Mohamed Mbaye et ses camarades affirment que son management pour une administration aussi stratégique que le Commerce, souffre de beaucoup d’insuffisances.
«Elle est dans une gestion solitaire défiant les règles élémentaires d’un leadership orienté vers le progrès. En effet, sa toute dernière trouvaille concerne la vague d’affectations de Commissaires aux Enquêtes Economiques basée sur ses humeurs du moment et sans aucune objectivité. Avec cette dame, la rancune, le copinage, la camaraderie et le règlement de comptes constituent les maitres mots de sa politique managériale foulant au pied les règles élémentaires d’un bon fonctionnement d’une administration », soulignent, dans une déclaration, M. Mbaye et Cie.
Ils estiment que «ces affectations, suivant une démarche « originale » et indiscrète, ont été décidées par un groupe d’arrivistes et ont été diffusées à travers les réseaux sociaux et non par le canal administratif habituel. Au passage, il est important de relever qu’avant ces affectations, elle a, sans aucune retenue, « liquider » le Secrétaire Général du Ministère et le Directeur du Commerce intérieur, qui, tous les deux appartiennent à sa corporation et sont des cadres de haut niveau reconnus par leurs pairs. Même si le SYNACOM a eu des divergences avec ces derniers, ses membres ne peuvent partager la méthode cavalière utilisée et qui traduit une certaine arrogance érigée en règle de conduite ».
En outre les commissaires économiques du ministère du Commerce dénoncent son tâtonnement et sa précipitation dans la gestion de certains dossiers pour donner un semblant de gages d’efficacité et de performances. « A titre illustratif, ce même ressenti est celui d’une bonne partie de l’opinion publique relayée par la presse notamment dans la gestion de la distribution du pain avec ses projets «JAYMA MBOUROU » et « JEGGUE » voués à un échec retentissant car d’application impossible (la plupart des start-up ont mis la clé sous le paillasson après quelques semaines de mise en œuvre et d’inactivité).
D’ailleurs, ils indiquent que le clientélisme politique exacerbé est le maitre mot maintenant au ministère. «Comment comprendre la nomination d’un photographe avec un titre de conseiller technique du Ministre dans un Département en charge du commerce», fustigent-ils.