Tête de liste de la coalition gagnante Wattu Sénégal Abdoulaye Wade et ses hommes du Pds ainsi que ses alliés de la coalition électorale ont promis un 23 juin bis, comme ce fut en 2011 avec le vote du projet de loi sur le ticket présidentiel. Mais peuvent-ils réellement empêcher le vote de la loi? Car jusqu’à présent l’opposition n’a jamais pu ébranler le régime, même du temps du tout puissant Front Manko Wattu Sénégal.
En tout cas, toutes les grandes coalitions qui sont pratiquement issues du défunt Front s’opposent à la proposition de la Commission électorale nationale autonome (Cena) qui viole, selon eux, le code électoral.
Mais elles ne sont pas les seules car la société civile s’oppose à la modification du code électoral. Seydi Gassama, le secrétaire exécutif d’Amnesty international, section Sénégal rappelle que l’Article 2.1 du protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance de la Cedeao stipule qu’une aucune réforme substantielle de la loi électorale ne doit intervenir dans les six (6) mois précédant les élections sans le consentement d’une large majorité des acteurs politiques.
Va-t-on vers une jonction entre l’opposition et la société civile, une alliance qui avait tenu tête au président Wade et qui empêché le vote de la loi sur le ticket présidentiel.
La coalition gagnante Wattu Sénégal a appelé à manifester demain mercredi devant les grilles de l’Assemblée nationale contre le vote du projet de loi modifiant le code électoral. «Nous appelons toutes les composantes du peuple Sénégalais, notamment les partis et coalitions de partis politiques, mais aussi toutes les organisations et mouvements citoyens à se mobiliser pour barrer la route à la confiscation en cours de la volonté populaire», avaient dit Abdoulaye Wade, tête de liste de la coalition ainsi que ses alliés. «Nous appelons toutes les Sénégalaises et tous les Sénégalais à l’occupation de la place Soweto devant l’Assemblée nationale, le moment venu, pour empêcher toute forfaiture qu’ils voudront faire avaliser par le parlement», ajoutaient-ils.