La hausse ciblée du prix de l’essence peut avoir malgré tout un effet domino. L’économiste Mor Gassama affirme qu’en toute évidence, une hausse du prix du pétrole et de ses produits dérivés se répercute sur les prix d’autres biens. «Ne soyons pas surpris si des nouvelles mesures allant dans ce sens tombent dans les semaines à venir», dit-il.
En plus, selon lui, si la crise perdure et que le prix baril du pétrole augmente ainsi que la logistique, il est tout à fait logique qu’une telle éventualité se pose avec acuité. «Cela pour dire simplement que de nouvelles hausses des prix ne sont pas à écarter », souligne Mor Gassama.
Economiste et enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, il souligne que l’Etat peut décider de subventionner pour bloquer les prix mais pas pour longtemps. D’après lui, à un certain moment, il sera obligé de faire appliquer la réalité des prix ou au moins limiter ses subventions, parce qu’il a des urgences à s’occuper dans d’autres secteurs également.
Par ailleurs, Mor Gassama rappelle que lorsqu’on achète cher, ce n’est pas toujours évident de vendre moins cher, fut-il un gouvernement avec son lot de leviers à sa disposition. Cela dit, poursuit-il, depuis l’éclatement de la guerre russo-ukrainienne le prix du baril de pétrole a flambé, passant de moins de 70 dollars US à plus de 100 dollars (actuellement 106$, + de 120 en Avril 2022).