Le gouvernement mise sur l’énergie pour la relance du secteur économique, pour renouer avec la croissance à la suite de cette pandémie, qui a ébranlé le système économique mondial. Mouhamadou Makhtar Cissé, le ministre du Pétrole et de l’Energie qui, affirme en effet que l’énergie est au cœur de la relance économique du Sénégal, souligne qu’il est heureux de noter que durant toute la période de l’état d’urgence, l’approvisionnement en électricité a été globalement assuré par les différents opérateurs.
Cependant, la Covid-19 a eu des impacts au niveau de l’énergie et du sous-secteur des hydrocarbures, notamment avec les mesures de confinement décrétées à travers le monde, selon lui. «Ces mesures ont eu, entre autres, comme conséquences, un ralentissement, voire un arrêt des travaux dans les pays où la plupart des équipements de production nécessaires aux projets pétroliers et gaziers sont construits. Cela affectera certains de nos projets mais, rassurez-vous, nous sommes en train d’ores et déjà de challenger les compagnies pétrolières, pour minimiser les retards susceptibles d’être induits », dit-il.
Selon lui, les conséquences de ces problématiques sur le Sénégal sont : les grandes compagnies pétrolières partenaires de nos projets en cours (BP et Woodside), résistent relativement correctement aux pressions financières résultant de la baisse des cours mondiaux. C’est moins le cas pour d’autres compagnies qui éprouvent des difficultés. Les chantiers de réalisation des projets sont ralentis avec des retards variant de quelques mois à une année sur le planning initialement prévu. Ainsi, le démarrage de la production de la phase 1 du projet GTA est repoussé à 2023 au lieu de 2022 ;
Le ministre soutient aussi que le licensing round, sur les douze (12) blocs offshores libres du Sénégal, lancé en novembre 2019, a été réaménagé pour tenir compte de la faible attractivité de ce genre d’opérations dans un contexte de difficultés économiques des acteurs du secteur. La clôture initialement prévue en juillet 2020 a ainsi été prolongée, pour l’heure, à septembre 2020. Il est attendu un impact négatif sur le niveau des bonus obtenus.
En définitive, dit-il, s’il y a une chose que la pandémie liée à la Covid-19 nous aura apprise, c’est que nous devons travailler pour avoir un secteur énergétique résilient d’une part, et former nos ressources humaines locales d’autre part, pour pouvoir faire face aux chocs exogènes. D’après lui, c’est tout le sens du contenu local sur lequel nous sommes en train de travailler, pour avoir des champions nationaux solides, pour pouvoir compter sur nous-mêmes, pour relever les défis du secteur, vœu cher au Président Macky Sall.