Nomination : Le pouvoir de signature du président de la République Bassirou Diomaye Faye encore contesté par Pastef

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L’autorité du président de la République encore remise en cause. Cela, à cause d’une nomination d’une fervente militante de Pastef au Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra). Cette remise en cause de l’autorité du Chef de l’Etat par les militants de son parti, Pastef, n’est pas malheureusement une première. Et c’est toujours le même motif. Celle de Samba Ndiaye, ancien responsable de l’Apr avait également soulevé un tollé dans les rangs du parti au pouvoir. Les militants de Pastef considèrent que c’est seulement ceux qui se sont battus pour le «Projet» qui doivent bénéficier du décret présidentiel.

Me Amadou Kane, avocat et homme politique: «Le dirigeant élu manquerait à son serment s’il se mettait à distinguer entre ses électeurs et les autres »

Depuis quelque temps, ça devient une habitude pour certains de contester, les choix de nomination du PR à des emplois civils. Le motif invoqué serait que la personne nommée est étrangère au Parti au pouvoir voire même se serait opposé à ce parti. Ces contestations des décisions présidentielles sont parfois le fait de personnalités ayant bénéficié de son décret de nomination à un emploi civil.

En tout état de cause, ces réactions traduisent un manque de culture de l’Etat et d’esprit républicain. Car, une fois l’élection terminée, il n’y a plus que des citoyens. Le dirigeant élu manquerait à son serment s’il se mettait à distinguer entre ses électeurs et les autres. Bref entre les citoyens. Comme le disait un grand guide religieux de chez nous, la religion est la religion de Dieu. Le pays est le pays des citoyens. Par ailleurs, il est absolument faux de croire que le Président a été élu par les seuls militants de Pastef.

Parmi ses électeurs, il y a une écrasante fraction de l’électorat qui appartient à ce qu’on appelle la majorité silencieuse. Cela est valable pour les Présidents qui l’ont précédés et pour ceux qui viendront après lui. Il faut garder en mémoire que le pays compte près de 18 millions d’habitants. Sur ce nombre, il y a eu 7.300.000 électeurs inscrits et ceux qui ont voté effectivement ne dépassent 5 millions d’électeurs en hypothèse optimiste. En résumé, le Président de la République au Sénégal, est élu par une minorité. Une partie de cette minorité c’est-à-dire celle qui détient une carte de parti politique doit la jouer humble et savoir raison garder .

 

 

 

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