«Le projet Grand Tortue Ahmeyim, un partenariat gazier crucial pour le Sénégal et la Mauritanie, fait face à un nouveau report significatif du début de l’exploitation et une augmentation alarmante des coûts. Cette situation est un coup dur pour nos espérances économiques, car les retombées financières pour chaque pays vont encore être drastiquement revues à la baisse.
In fine, pas grand-chose à en espérer. Les gouvernements des deux pays sont si dépités qu’ils annoncent un audit financier du projet.
En tant que ministre de l’Énergie, j’avais anticipé ces défis et milité activement pour une gestion rigoureuse et maîtrisée. Dès 2015, j’ai plaidé pour l’intégration d’un cabinet d’ingénierie de premier plan, du stade initial du projet au début de l’exploitation, afin d’examiner les modèles de BP & KOSMOS. En vain.
Le président de la République, géologue de son état, et son Premier ministre de l’époque Boun Abdallah Dione, éphémère ministre de l’Énergie après ma démission (devenu aujourd’hui néo-opposant), avaient approuvé, dans la précipitation, l’accord entre les deux pays. Ils avaient aussi validé les modèles de production contestés par des experts, précisément pour les coûts qu’ils allaient engendrer », affirme Thierno Alassane Sall, candidat à l’élection présidentielle.