Il fait partie des premiers, dès 2008, à oser croire en Macky Sall. Aujourd’hui, Ousmane Guèye, responsable politique Apr à Dondou, le plus gros village de la commune de Bokidiawé, se désole des rivalités qui minent son parti à Matam. C’est pourquoi, il lance un appel pour l’union des cœurs pour un Fouta émergent.
Topnews.sn: Les élections législatives coïncident avec la fin du quinquennat du président de la République. Ne craignez-vous pas que le non-respect de sa promesse électorale ne joue en sa défaveur?
Ousmane Guèye: Pas du tout. Les réalisations sont là pour nous défendre. Dans tous les domaines, il a eu à faire quelque chose de consistant donc le peuple ne le jugera pas sur une promesse électorale non tenue. Et d’ailleurs, c’est du passé. On a gagné largement le referendum donc pas de crainte.
Quel bilan allez-vous présenter aux Sénégalais ?
Un bilan très positif, connu de tout le monde. Ce que le Président Macky a fait dans le social, dans l’agriculture, dans l’élevage, dans la santé, dans la diplomatie bref pour le pays en 5 ans est éloquent comme bilan. Le PUDC est notre avocat dans le monde rural.
Pensez-vous que vos réalisations puissent convaincre les citoyens?
Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Les opposants endorment le peuple par des déclarations alarmantes. Ils ne font que leur rôle sinon, franchement ils allaient applaudir avec nous pour tirer un chapeau à Macky. Le meilleur reste à venir car, nous sommes dans le temps de l’action.
Vous sortez du Conseil national du Réseau des enseignants de l’Apr, êtes-vous satisfait du travail du coordonnateur national Youssou Touré?
Il faut d’abord que je précise que je fus le coordonateur régional provisoire du réseau à Matam. J’ai eu à représenter la région en 2011 au 1er conseil tenu à l’hôtel Faidherbe à Dakar et au 2e au Cices. Entre temps, des réseaux se sont crées au niveau communal, au niveau zonal et des brouilles sont nées de part et d’autre.
Pour revenir à la question je dirai qu’il fait un excellent travail, peut mieux faire. Le Pm le lui a dit. Il faut qu’il prenne d’avantage de la hauteur face aux divergences et faire tout pour réunir tout le monde et massifier le réseau.
Vous êtes responsable politique à Bokidiawé, alors, êtes-vous candidat à la députation?
Je suis le responsable politique Apr à Dondou, l’un des plus gros villages de la Commune de Bokidiawé. Je le suis pour avoir osé depuis 2008 à travailler pour Macky avec l’aide et l’appui de Harouna Dia, Farba Ngom et Abou Abel Thiam. Candidat à la députation ? J’aime bien l’être et je sais que je le mérite mais en tant que militant discipliné, je reste derrière les choix du Président.
Le combat risque d’être âpre pour vous n’est-ce pas avec les nombreux prétendants et responsables apéristes dans la zone?
Nous sommes dans de perpétuels combats politiques. A Matam, la politique est vécue autrement. Il en arrive même à se demander si l’on fait de la politique à Matam. Que de délations, de haines, de jalousies entre aperistes.
Que vous inspirent les rivalités entre les responsables apéristes de Matam?
Ce qui divise les responsables est plus profond que la politique. On dirait des règlements de compte personnels. Le peuple commence à en pâtir à l’image du combat de deux éléphants sur l’herbe fraîche. Au Fouta, l’étiquetage est un fait réel.
Cela ne traduit-il pas un manque d’autorité de Macky Sall?
Non. Pourtant, Macky gère et veille sur le parti ; le problème comme je l’ai dit est ailleurs. Je l’ai compris lors de l’audience qu’il nous avait accordée. C’est vrai que politique rime avec mouvements, agitations et affrontements mais jusqu’ à l’animosité je dis Non. Je lance un appel pour l’union des cœurs pour un Fouta émergent.
2