Les débuts du dialogue national ont été très musclés. Le pouvoir et l’opposition se sont livrés à l’ouverture du dialogue national à des joutes verbales. Tout est parti de l’augmentation du nombre des participants, 40 personnes, à l’insu de l’opposition. En effet, le président Macky Sall a augmenté le nombre de participants sans pour autant informer l’opposition. Ce qui est une violation, d’après Moctar Sourang le coordonnateur du Front de résistance nationale (Frn), du consensus qui a toujours prévalu.
«Vous avez ajouté 40 personnes, soit près de la moitié, des gens qu’on ne connaît pas et dont ne sait pas aussi les critères de leur nomination. C’est pourquoi nous ne pouvons pas délibérer dans ces conditions », dit-il. «Il aurait fallu respecter le parallélisme des formes », renchérit Babacar Gaye. «Il me semble que vous voulez délibérer, mais j’ai un problème avec le rajout de 40 personnes. Je ne suis pas contre, mais il faut y mettre la forme. Il ne vous appartient pas à vous de décider de l’opportunité du rajout », poursuit-il.
Ainsi, ce dialogue qu’on veut national, risque de se limiter au dialogue politique entre le pouvoir et une partie de l’opposition.