“COVID19 et discrimination en faveur des Grandes Surfaces françaises à Dakar : une arme de guerre du Gouvernement contre les Marchés traditionnels. Au moment où on invite les Sénégalais à laver les mains, les grandes surfaces françaises, elles, peuvent se les frottent très bien en toute tranquillité. Et voilà le Préfet de Dakar qui utilise la lutte contre « l’épidémie » pour accorder des faveurs aux enseignes françaises en les laissant la roue libre. Il ne leur impose que la limitation de la présence simultanée de clients dans leurs enceintes.
Pendant ce temps, il oblige les marchés traditionnels de produits alimentaires à ne fonctionner que les lundis, mercredis et vendredis d’une part et d’autre part l’ouverture des autres commerces et activités non alimentaires les mardis et jeudis. Ces décisions préfectorales sont foncièrement discriminatoires, anti nationales et représentent une inacceptable rupture d’égalité entre les consommateurs, les marchés traditionnels et les Supermarchés d’origine française.
Manifestement, le Préfet de Dakar considère les Commerçants Sénégalais comme un troupeau de moutons ou des étrangers dans leur propre pays. Pourtant, l’histoire récente du Covid-19 renseigne que les bonnes mesures à prendre pour combattre la propagation du virus sont : l’obligation, dans tous les lieux de commerces de Dakar, du port du masque, le respect de la distanciation physique, l’utilisation systématique des désinfectants hydro alcooliques et la désinfestation quotidienne des marchés.
C’est sur ces mesures d’ordre sanitaire que le gouvernement est attendu et non sur la réduction du nombre de jours ouvrables des marchés traditionnels. En réponse à cette guerre contre les marchés traditionnels, toutes les véritables associations de commerçants, de Consommateurs, les opérateurs économiques et l’ensemble de patriotes Sénégalais doivent condamner et rejeter les injonctions discriminatoires du Préfet de Dakar en faveur des Grandes surfaces.
Le Gouvernement sénégalais peut ne pas protéger les marchés traditionnels comme c’est le cas du secteur privé national dans son ensemble. Il peut ne pas avoir comme credo la préférence nationale. Il peut ne rien entreprendre pour la modernisation des marchés traditionnels et le commerce de proximité de quartier. Toutefois, il doit respecter le secteur marchand national et cesser de traiter les Marchés traditionnels comme des Sous marchés. »